Restauration de la démocratie au Bénin : les défis de la nouvelle Cour constitutionnelle

Installée hier dans la sobriété, la nouvelle Cour constitutionnelle est attendue sur plusieurs chantiers afin de relever plusieurs défis. En dehors de celui de l’indépendance sur lequel presque tous les Béninois l’attendent, elle aura, la mission combien importante de restaurer la démocratie et de rendre plus crédibles les élections. Les sept sages de la Cour constitutionnelle ont prêté serment hier à la Présidence de la République en présence du chef de l’Etat. Aussitôt, ils ont élu leur président en la personne Dorothée Sossa, ancien ministre de l’Enseignement Supérieur, ancien secrétaire général de l’Organisation pour Harmonie en Afrique du Droit des Affaires (OHADA).

Mais les sept conseillers à la Cour constitutionnelle ont tous le même mal congénital. Tous sont choisis par la même majorité bicéphale qui dirige le pays. Et chacun d’eux a des atomes crochus avec des barrons du régime en place. Face à cette réalité, le premier défi que ces sages doivent relever est celui de l’indépendance de cette Cour. Indépendance vis-à-vis du gouvernement qui, depuis 2016, est accusé par les opposants et des analystes d’affaiblir les institutions de contre-pouvoir. Les conseillers actuels qui ont été désignés presque dans les mêmes conditions que ceux de la mandature finissante de la Cour constitutionnelle ressemblent à s’y méprendre à eux. Ils ont des profils professionnels mélangés avec des profils politiques.

Ancien conseiller technique de ministre, ancien Directeur de cabinet de ministre, ancien ministre, ancien maire, ancien député…Avec eux, on peut craindre les influences et les liaisons dangereuses qui peuvent déteindre sur les conseillers. Surtout qu’on n’a même pas de preuves qu’ils se sont affranchis réellement des tutelles de leurs différents partis. Le défi de l’indépendance devrait engendrer le défi de l’impartialité. En tant qu’institution, la cour  veille à «la constitutionnalité des lois organiques avant leur promulgation, des règlements intérieurs de l’Assemblée Nationale, de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication et du Conseil Economique et Social avant leur mise en application quant à leur conformité à la loi fondamentale, la constitutionnalité des lois et des actes réglementaires censés porter atteinte aux droits fondamentaux de la personne humaine et aux libertés publiques en général, sur la violation des droits de la personne humaine, les conflits d’attribution entre les institutions de l’Etat… 

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12 réflexions au sujet de “Restauration de la démocratie au Bénin : les défis de la nouvelle Cour constitutionnelle”

  1. Cette cour est une cour de combat dont le seul role est d’assurer le maintien du pouvoir d’etat au sein du clan mafieux dont elle est une extension ( un des representant de l’oligole du cotoon y siege en bonne place)…
    La restauation de la democratie ne peut se faire qu’en opposition frontale au clan et ses demembrements cc et autres

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  2. Je chute en disant après le retour des exilés indûment et des prisonniers indûment nous pourrons parler de la restauration de notre démocratie c’est ça la vérité dixit Dr Doss

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  3. Avant de parler de la restauration de notre démocratie il faut Avant tout le retour des exilés : Ajavon Sébastien Soglo Lehady Komi koutché Léonce Houngbadji Djènontin etc dixit Dr Doss

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  4. L homme n est pas là création manifestée de dieu
    C’est notre nombrilisme.qui nous donne la certitude d’être les seuls manifestés
    Et pourtant en observant tout ce qui nous entoure
    Force est de constater que.nous sommes les moins évolués .. »

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  5. Peu d élites africaines n ont pas le courage.. d’avouer que les ne grès que nous sommes avions les ingrédients intellectuels..pour gérer un pouvoir dans l intérêt des peuples

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    • Je crois que.de façon anthropologique.les ne grès que nous sommes sont intellectuellement limités par rapport aux pouvoirs
      Celà n a rien n avoir des parcours académiques
      J ai eu à dire que les grands singes.se gèrent mieux que nous les hommes

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  6. Patrice T va choisir des hommes qui vont restaurer la démocratie au Bénin !!!
    Vous rêvez ???
    Pour restaurer la démocratie, c’est la présidence de la République qui doit faire le travail à travers ses députés. L’initiative ne viendra pas de la cour.
    Mais elle peut corriger des injustices pour montrer sa crédibilité : le code électoral, les décisions de la CADHP etc… voilà les injections que la cour constitutionnelle devra faire, mais est elle capable ?
    Je n’y crois pas du tout. Dans quelques mois tout le monde va constater que le Bénin est tout ce pays de non droit.

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    • Si Sonagnon a fait le droit comme il le prétend, il saurait que le Président de la Cour actuelle est un homme d’une grande probité. Il n’est pas comme son mentor qui….

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      • Un homme d’une grande probité et accepter de Travailler pour Patrice T ???

        Il n’y a pas un seul dans son entourage qui peut taper sur la poitrine et parler de probité.
        Lorsque vous gardez tout simplement le silence et laisser faire des méfaits, vous déjà complice mon cher.
        Moi personnelle je ne donne aucun crédit à Sossa Dorothé.
        Sous une dictature, la place des intellectuels intègres, c’est soit en prison ou en exil. Tous ceux qui y trouvent une place sont purement et simplement des complices.

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  7. J ai entièrement confiance à la composition de cette cour
    Les hommes et femmes la composant sont de grandes valeurs
    J en connais un qui est d une probité intègre

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