Une démarche exceptionnelle! le président français Emmanuel Macron a exprimé son intérêt à participer au sommet des BRICS en Afrique du Sud en août, comme l’a annoncé sa ministre des affaires étrangères, Catherine Colonna. Jusqu’à présent, la participation d’un chef d’État non-membre à un sommet BRICS n’a jamais été observée. Il semble que l’expansion économique des BRICS, dont le PIB combiné a surpassé celui du G7, pousse la France à chercher à renforcer ses relations avec ces nations émergentes.
La proposition française a été formulée lors d’une visite officielle de Catherine Colonna en Afrique du Sud, où elle a exprimé « la disponibilité et l’intérêt du président Macron« . Toutefois, la décision finale d’inviter Macron au sommet incombe aux BRICS, et en particulier à l’Afrique du Sud, qui accueille l’événement. La ministre des affaires étrangères sud-africaine, Naledi Pandor, a souligné cette prérogative en déclarant que « c’est l’hôte qui détermine qui doit être invité« .
La question d’une invitation de Macron intervient dans un contexte géopolitique complexe. La Russie, un des membres des BRICS, est actuellement visée par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale pour des crimes de guerre commis en Ukraine. Or, l’Afrique du Sud, bien qu’étant membre de la CPI, entretient des relations proches avec le Kremlin, et refuse de condamner son allié. Ces facteurs compliquent d’autant la situation et la possible venue de Macron au sommet.
Par ailleurs, l’émergence économique des BRICS soulève la question d’une monnaie commune, qui pourrait défier la domination occidentale incarnée par le dollar américain. Un tel projet vise à diminuer la dépendance des BRICS et du reste du monde au dollar et à l’influence du FMI. Toutefois, sa réalisation implique des défis majeurs, dont la création d’une institution bancaire centrale et l’élaboration de règles cohérentes pour ce marché unifié.
La proposition de Macron de participer au sommet des BRICS reflète une volonté claire de rapprochement avec ces économies émergentes. Cette démarche pourrait marquer un tournant dans la diplomatie internationale, tout en reflétant l’évolution du paysage économique mondial, où le PIB des BRICS a dépassé celui du G7. La décision d’invitation, qui appartient au président sud-africain Cyril Ramaphosa, est donc attendue.
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