Le bras de fer entre le président de la République Démocratique du Congo et la Chine sur l’exploitation des ressources minières dans son pays impacte visiblement le secteur. En effet, selon les informations rapportées par l’Agence de presse française, une quantité non négligeable de cuivre et de cobalt a été accumulée dans le pays au cours de ces derniers mois. La valeur de ces ressources accumulée peut être estimée à environ de deux milliards de dollars.
Ceci intervient dans un contexte où le gouvernement de Félix Tshisekedi tente de renégocier les accords qui lient son pays à la Chine dans le secteur de l’exploitation minière. Il y a quelques semaines, un rapport de l’Inspection générale des Finances (IGF) a remis en cause une convention entre le gouvernement et le Groupement des entreprises chinoises, infrastructures contre-mines et la République Démocratique du Congo. Les autorités congolaises ont réclamé une révision des clauses afin de corriger les irrégularités enregistrées dans cette situation.
Selon des confidences qui ont été faites par le ministre des Finances, il est important que la partie chinoise puisse payer les « 200 millions de dollars » qui sont réclamés au titre des « superprofits ». Dans ce contexte, pendant près de dix mois, les produits ont été bloqués en République Démocratique du Congo. À en croire l’Agence de presse française, « de juillet 2022 à avril dernier, une interdiction d’exporter a frappé Tenke Fungurume, deuxième plus grande mine de cobalt au monde avec une production mensuelle de quelque 20.000 tonnes de cuivre et 1.500 tonnes de cobalt, selon les chiffres de l’entreprise ». Une attente a tout de même été retrouvée entre les deux parties il y a quelques semaines, permettant à l’entreprise de reprendre ses exportations. Selon les experts, une vente brutale de ces produits stockés dans le pays pourrait avoir un impact négatif le marché et provoquer son effondrement.
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