Nayanka Bell, née Aka Louis de Marillac, a bâti une carrière remarquable dans l’industrie musicale ivoirienne, mais aujourd’hui, elle fait la une des journaux pour des raisons totalement différentes. Suite à une dispute foncière complexe qui dure depuis plus de 20 ans, l’artiste émérite vient d’être condamnée à trois ans de prison ferme. Ce conflit implique une terre familiale de plus de 100 hectares dans le village d’Ano, au sein du département d’Agboville. Nayanka Bell prétend être l’unique propriétaire de ces terres, s’appuyant sur un arrêté de concession provisoire datant de 1997. Cependant, une vingtaine de villageois, qui se prétendent également propriétaires de ces terres, ont accusé l’artiste d’avoir volontairement détruit leurs plantations.
L’annonce de la condamnation de Nayanka Bell a été partagée par l’artiste elle-même : « Je viens d’être condamnée à trois ans de prison ferme et à payer des millions de francs CFA de dommages et intérêts à deux personnes qui se prétendent propriétaires de mes terres« , a-t-elle déclaré. Elle s’est engagée à contester cette décision et a dénoncé ces individus auprès de la justice pour troubles de jouissance et dévastation de ses plantations.
Au cœur de ce conflit se trouve la question de la propriété et de l’utilisation des forêts ancestrales, transmises de génération en génération. D’autres membres de la famille contestent la revendication de propriété de Nayanka Bell, affirmant qu’elle n’a droit qu’à 40 hectares de cette terre. Alors que l’affaire était en cours, les protagonistes agissaient chacun selon leur propre volonté, exploitant, sous-traitant ou même vendant des portions de la forêt, sans le moindre document. Une pratique qui, bien que choquante pour certains, ne semble pas inhabituelle à Ano.
L’affaire a donc finalement été portée devant les tribunaux, qui ont tranché en faveur des plaignants. Le jugement, qui comprend une peine de prison et des dommages-intérêts significatifs, est un tournant significatif dans cette affaire
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