Immigration : Accablant rapport contre la Tunisie, quid de l’accord avec l’UE ?

Peu après l’accord signé par la Tunisie avec l’Union Européenne dans le cadre de la lutte contre l’immigration clandestine, un rapport de l’ONG Human Rights Watch pointe du doigt le traitement peu catholique réservé aux migrants subsahariens dans ce pays. L’organisation de Défense des Droits de l’Homme accuse notamment les forces de sécurité tunisiennes qui auraient commis, selon le rapport, « de graves abus » au cours de ces derniers mois. À en croire « HRW », plusieurs dizaines de témoignages seraient reçus dans le cadre de ce rapport.

« Ces abus documentent des passages à tabac, des arrestations et détentions arbitraires, des expulsions collectives, des actions dangereuses en mer, des évictions forcées, le vol d’argent et d’effets personnels », précise le document. Le rapport de l’ONG Human Rights Watch précise tout de même que  « la majorité des abus documentés ont eu lieu après le discours, le 21 février, du président Kaïs Saïed, dans lequel il pourfendait l’immigration clandestine, dénonçant l’arrivée de “hordes de migrants” venus, selon lui, “changer la composition démographique de la Tunisie” ».

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Ces différentes accusations amènent l’organisation de défense des Droits de l’homme à lancer un appel à l’endroit de l’Union Européenne. Selon l’ONG Human Rights Watch, un soutien financier de l’UE à la Tunisie pourrait signifier qu’elle partage les responsabilités avec les autorités tunisiennes. Rappelons que l’accord intervenu il y a quelques jours vise à lutter contre l’augmentation des traversées de migrants en Méditerranée. Ce partenariat tourne autour de cinq piliers.

« La stabilité macroéconomique, le commerce et les investissements, la transition énergétique verte, le rapprochement entre les peuples, la migration et la mobilité », sont les différents piliers, selon les précisions qui ont été apportées par la présidente de la Commission de l’Union Européenne. De façon plus concrète, il s’agit d’une aide financière de 105 millions d’euros pour lutter contre l’immigration irrégulière. Cette initiative n’est tout de même pas du goût de plusieurs élus européens. « Nous finançons à nouveau un autocrate sans contrôle politique et démocratique au sein de cette assemblée. Ce n’est pas une solution. Cela renforcera un autocrate en Tunisie », a fait savoir Birgit Sippel au nom des sociaux-démocrates (S&D).

Une réponse

  1. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    On aurait cru que l’UE est complice. Mais je n’irai pas pointer du doigts à personne.J’accuse les faux présidents des régions subsahariennes.

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