La République Démocratique du Congo (RDC) est une terre riche en ressources minières précieuses – étain, tantale, tungstène et or. Ces richesses, cependant, ont été une bénédiction et une malédiction, alimentant la croissance économique mais aussi attisant des conflits internes et régionaux. Les groupes armés ont souvent profité de l’exploitation de ces ressources, exacerbant les défis auxquels la RDC est confrontée. Cependant, un récent accord de 1,9 milliard de dollars avec les Émirats arabes unis pourrait changer la donne.
Le bureau du président congolais Félix Tshisekedi a annoncé cet accord historique avec une délégation du gouvernement des Émirats arabes unis et la Société aurifère du Kivu et du Maniema (Sakima). Cet accord, signé à Kinshasa, promet le développement de plus de quatre mines industrielles dans les régions troublées du Sud-Kivu et du Maniema. C’est une étape significative pour un pays aux prises avec des conflits liés aux ressources minières.
L’accord avec les Émirats arabes unis fait suite à la signature d’un autre contrat de la RDC avec la société émiratie Primera Group pour l’exportation de certains minerais extraits artisanalement. En vertu de ce contrat, Primera Group détient une participation majoritaire dans deux co-entreprises, Primera Gold pour l’or et Primera Metals pour les minerais « 3T » (étain, tungstène et tantale). Ces entreprises bénéficient de taux d’exportation préférentiels. L’initiative a été présentée comme un moyen de lutter contre le trafic de minerais au profit de groupes armés et de rébellions, une préoccupation majeure dans l’est de la RDC.
Un bras de fer avec la Chine
Pour rappel, la RDC a entrepris de renégocier ses accords avec la Chine, accords que le gouvernement juge défavorable. Au cœur du conflit, une renégociation des accords d’exploitation minière avec la Chine, suite à des irrégularités dénoncées par un rapport de l’Inspection générale des Finances.
Durant cette période de tensions, une quantité significative de cuivre et de cobalt, estimée à environ deux milliards de dollars, a été accumulée dans le pays, notamment en raison de l’interdiction d’exportation qui a frappé Tenke Fungurume, la deuxième plus grande mine de cobalt au monde. Bien que l’exportation ait repris récemment, les experts avertissent qu’une vente brutale de ces stocks pourrait déstabiliser le marché.
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