L’économie russe, malgré des sanctions occidentales sévères en 2022, démontre une résilience imprévue. Selon le Fonds Monétaire International (FMI), le pays devrait connaître une croissance de 1,5 % cette année, une prouesse compte tenu du contexte. Le responsable de la division des études de l’économie mondiale au FMI, Daniel Leigh, attribue cette résurgence en partie à l’engagement budgétaire fort de l’État russe, avec un impact visible dans plusieurs secteurs de l’économie rapporte RFI.
Cependant, le déficit de 6 % du PIB attendu cette année montre que ce soutien budgétaire est loin d’être gratuit. Malgré cela, et malgré les sanctions économiques draconiennes, la Russie a réussi à conserver une demande intérieure forte et des exportations robustes. Ces dernières ont notamment été soutenues par des pays tels que l’Inde, qui ont permis à Moscou de récupérer une part des pertes dues aux sanctions.
Un point notable dans ce contexte de sanctions est la capacité de la Russie à tirer profit de son secteur pétrolier. Selon le Wall Street Journal, la Russie a réussi à vendre son pétrole à un prix supérieur à celui imposé par l’Occident, ce qui lui a permis de gagner une position forte sur le marché du pétrole. Ce succès est notamment dû à des partenariats stratégiques, notamment avec la Chine qui a importé un volume record de pétrole russe, atteignant près de 9,71 millions de tonnes en mai.
Les sanctions ont incontestablement affecté l’économie russe, comme le rappelle Leigh, qui souligne que la croissance économique du pays a subi une baisse importante l’année dernière. Cependant, la performance actuelle de la Russie, bien que modeste avec une croissance de 1,5 %, montre la résilience de son économie face à l’adversité. L’histoire de la Russie en 2023 est celle d’une économie qui, malgré les obstacles, a su s’adapter et tirer parti de nouvelles opportunités.
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