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Sommet avec les puissances: et si l’Afrique changeait de format ?

Sommet de l'UA (DR)

Du 27 au 28 juillet prochain, se tiendront à Saint-Pétersbourg le 2e sommet et le forum économique et humanitaire « Russie Afrique ». Ce sommet va se tenir dans un contexte assez particulier marqué par le conflit russo-ukrainien. Les dirigeants africains auront à cœur de booster la collaboration entre leurs différents pays et la Fédération de Russie. Il est certain que l’accord sur les céréales sera aussi au menu des échanges. Russie-Afrique, Chine-Afrique, USA-Afrique, Japon-Afrique, Royaume Uni-Afrique, France-Afrique, Inde-Afrique sont autant de sommets qui se déroulent régulièrement entre l’Afrique et les puissances mondiales. Le continent africain est devenu un enjeu et tous les grands de ce monde essayent de s’y positionner.

Qu’est ce que l’Afrique gagne concrètement en allant discuter en rang dispersé de son avenir avec les nations les plus fortes du monde ? Est-ce que l’Afrique bénéficie réellement du format actuel de ces sommets ? Les dirigeants africains se préparent-ils en conclave pour participer à ces sommets et parler d’une unique voix ? De la tendance actuelle, il ressort que chaque nation africaine part y défendre ses intérêts. Il n’y a donc pas de projet commun, de vision et une démarche commune sur le long terme. Quel est le réel poids de l’Afrique dans ces sommets avec les grandes puissances ? Le constat est là et nous sommes dans une sorte de stagnation.

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Pourtant, il ya matière à faire afin que l’Afrique tire un grand bénéfice lors de ses rencontres avec les nations les plus puissantes du monde. Pourquoi ne pas mieux s’organiser au niveau des institutions régionales comme la CEDEAO, la CEMAC, la SADC, l’Union du Maghreb pour dégager une feuille de route claire. Cette feuille de route sera une sorte de synthèse qui sera transférée à l’Union Africaine. Dès, lors c’est l’UA qui va constituer le seul et unique représentant de l’Afrique lors de ces conférences de haut niveau. On parlera désormais de sommet UA-Chine, UA-USA, UA-France, UA-Russie...

L’Afrique doit parler d’une même voix pour défendre ses intérêts auprès des grandes puissances. Les 55 États de l’UA doivent favoriser une synergie d’action sur le plan diplomatique, économique, politique, culturel et peser de tout leurs poids dans les grandes décisions qui engagent leur avenir. Il est plus que temps d’aller vers un nouveau concept, un nouveau cheminement afin que l’Afrique parle d’égal à égal avec les puissants de ce monde. Le continent dispose d’assez d’intelligence pour élaborer un nouveau chapitre dans ces relations avec les grandes puissances. Il faut constituer et proposer de manière ferme ce « New deal ».

2 réponses

  1. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    Merci M. TRAORE, pour ma part, je pense même qu’il ne devrait y avoir que UE-UA, USA-UA, Chine-UA…

    Entre entités continentales ou sous-régionales, ex : CEDEAO-ASEAN, etc…

    Exit les sommets où les africains vont en rang d’oignons et en troupeau se faire bourrer le mou.

    \\\\ ///
    (@_@)

    1. Avatar de Einstein
      Einstein

      T’appelle ça le mou ?

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