L’attrait des universités françaises pour les étudiants internationaux est indéniable, et l’Afrique est en première ligne de cette tendance. En effet, plus de la moitié des étudiants internationaux en France proviennent de ce continent, une réalité qui ne semble pas prête de changer. Le rapport de Campus France montre que sur l’année universitaire 2021-2022, la France a accueilli plus de 392.000 étudiants étrangers, soit une hausse de 8% par rapport à l’année précédente. C’est la plus grande augmentation observée depuis 2005. Le Maroc, l’Algérie, le Sénégal, la Tunisie, la Côte d’Ivoire et le Cameroun figurent parmi les 10 premiers pays d’origine des étudiants étrangers, d’après un rapport de l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).
Dans le contexte universitaire français, certaines institutions attirent plus d’étudiants étrangers que d’autres. De plus, le taux de croissance du nombre d’étudiants venant des pays africains dépasse largement celui des étudiants provenant de pays non africains. Cette dynamique s’explique par plusieurs facteurs, dont l’attrait des universités françaises, la langue partagée, et les liens historiques. L’Université Paris-8, par exemple, compte 20,6% d’étudiants étrangers, tandis que l’Université de Corse n’en compte que 3,5%. Globalement, l’Afrique représente 54,7% des étudiants étrangers dans les universités en France.
Selon le Figaro qui fait un dossier très détaillé sur le sujet, ces différences s’expliquent par divers facteurs, notamment la notoriété et la localisation géographique des universités, ainsi que le prestige associé à certaines disciplines et formations. Il est à noter que l’arrivée et l’inscription des étudiants étrangers en France impliquent des procédures administratives complexes, y compris la demande de visa.
Cependant, la vérification de la situation administrative des étudiants semble varier d’une université à l’autre. Alors que certaines universités effectuent des contrôles systématiques, d’autres adoptent une approche plus souple. Malgré l’augmentation des frais de scolarité pour les étudiants hors Union européenne depuis 2019 ( 2770 euros pour la licence et 3770 euros pour le master, au lieu de 170 et 243 euros jusque-là), la France reste une destination attrayante en termes de coûts par rapport à d’autres pays francophones.
Certaines universités offrent même des exemptions de frais pour garantir que les bons étudiants puissent toujours accéder à l’éducation. En conclusion, l’Afrique contribue de manière significative au dynamisme de l’enseignement supérieur français. Avec la tendance actuelle, il est peu probable que cela change de sitôt. Certaines universités pourraient même se retrouver en difficulté si leur contingent d’étrangers venait à disparaître comme le souhaite une certaine partie des politiciens français.
Nationalités d’Étudiants dans les Universités Françaises avec le pourcentage d’évolution sur les 5 dernières années
- Maroc: 46 371 (+22%)
- Algérie: 31 032 (+19%)
- Chine: 27 479 (-4%)
- Italie: 19 185 (+57%)
- Sénégal: 15 264 (+62%)
- Tunisie: 13 661 (+10%)
- Espagne: 11 256 (+51%)
- Côte d’Ivoire: 10 725 (+50%)
- Liban: 10 469 (+94%)
- Cameroun: 9 037 (+30%)
- Allemagne: 8 186 (-3%)
- Portugal: 7 835 (+48%)
- Congo: 6 864 (+56%)
- Inde: 6 321 (+92%)
- États-Unis: 6 179 (+5%)
- Gabon: 5 687 (+35%)
- Russie: 5 442 (+4%)
- Brésil: 5 434 (+4%)
- Vietnam: 5 259 (-7%)
- Bénin: 5 072 (+73%)
- Belgique: 5 054 (+10%)
- Turquie: 4 734 (+27%)
- Madagascar: 4 667 (+13%)
- Haïti: 4 440 (+111%)
- Roumanie: 4 279 (+6%)
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