Au milieu du tumulte des avancées spatiales, plusieurs pays se sont lancés dans une course effrénée pour explorer notre plus proche voisine céleste : la Lune. Les États-Unis, la Russie, l’Inde et le Japon, chacun avec ses aspirations uniques, ont mis en place des missions ambitieuses qui témoignent de leur détermination à conquérir le sol lunaire. La Chine de son côté semble avoir une petite avance sur ses rivaux dans cette nouvelle course à la Lune avec une grosse réalisation.
Dans la nouvelle course à la Lune, la Chine semble avoir une longueur d’avance et a déjà annoncé son intention d’envoyer des astronautes sur la surface lunaire d’ici 2030, ce qui marque une étape majeure dans l’exploration spatiale. La Chine s’est distinguée avec trois alunissages réussis : Chang’e 3, Chang’e 4 et Chang’e 5. La mission Chang’e 5 a même rapporté des échantillons lunaires sur Terre, une première depuis le milieu des années 1970. De son côté, l’Inde a récemment lancé la sonde lunaire Chandrayaan-3, prévue pour atterrir sur le pôle sud de la Lune à la fin du mois d’août.
Cette mission intervient après l’échec de Chandrayaan-2 à atteindre la surface lunaire. Si tout se déroule comme prévu, cette réussite permettrait non seulement de renforcer l’Inde en tant que puissance spatiale majeure, mais aussi d’entamer la prochaine phase d’exploration lunaire avec jusqu’à six lancements lunaires prévus par quatre pays pour le reste de l’année 2023. La Russie ne compte pas se laisser compter l’histoire de la conquête de la Lune et prépare également son retour à la Lune avec la mission Luna 25.
Il s’agit de la première mission russe sur la Lune depuis 47 ans, après le succès de Luna 24 qui a ramené un échantillon de sol lunaire en 1976. Luna 25 est une mission moins ambitieuse, avec pour objectif principal de raviver le prestige de la Russie en tant que puissance d’exploration spatiale sérieuse. Le déclin du programme spatial russe, en partie causé par l’épuisement des ressources dû à la guerre en Ukraine, a conduit certains à croire que les meilleurs jours du pays dans l’espace sont derrière lui. Le Luna 25, bien que retardé, est censé prouver le contraire.
Le Japon, quant à lui, se prépare à lancer le Smart Lander for Investigating Moon (SLIM) en réponse à l’échec du Hakuto-R M1 d’iSpace, une entreprise privée japonaise qui avait pour objectif de faire atterrir un rover des Émirats arabes unis sur la Lune. SLIM est conçu pour fournir un petit ensemble d’instruments lors d’un atterrissage précis sur la surface lunaire, démontrant ainsi les capacités technologiques du pays dans l’exploration spatiale.
Toutefois, ce qui suscite un intérêt particulier pour les observateurs de l’exploration lunaire est le programme Commercial Lunar Payload (CLPS) des États-Unis. Sous l’administration de l’ancien responsable de la NASA, Jim Bridenstine, ce programme implique l’achat de services pour atterrir sur la Lune, plutôt que de gérer directement ces missions. Intuitive Machines et Astrobotic, deux entreprises américaines, prévoient ainsi des missions dans le cadre du CLPS, ce qui pourrait marquer un tournant dans l’exploration lunaire en impliquant davantage le secteur privé.
La mission IM-1 d’Intuitive Machines est prévue pour le troisième trimestre de 2023. Elle transportera un total de cinq instruments de la NASA et un certain nombre de charges utiles commerciales vers le pôle sud lunaire. En cas de succès, ce sera la première mission commerciale à atterrir sur la Lune et la première mission américaine d’alunissage depuis le programme Apollo.
La Peregrine Mission One d’Astrobotic devrait être lancée au cours du quatrième trimestre de 2023. La mission est conçue pour livrer 14 charges utiles de la NASA au Sinus Viscositatis, juste à l’ouest de Mare Imbrium, au nord de l’équateur lunaire. La mission IM-2 d’Intuitive Machines est prévue pour la fin de 2023, mais certains pensent qu’elle pourrait être reportée jusqu’en 2024. IM-2 comprendra un exercice de recherche de glace sous la surface lunaire. Il apportera également une « trémie » appelée Micro-Nova avec une autonomie de 25 kilomètres. Le véhicule pourrait sauter dans l’un des cratères ombragés en permanence au pôle sud lunaire, prendre des images, puis ressortir.
La course à la Lune suscite des préoccupations parmi de nombreuses puissances mondiales. L’Inde, la Russie, le Japon et les États-Unis rivalisent pour atteindre le satellite naturel avec des missions ambitieuses. Chacun cherche à consolider son statut de puissance spatiale et à revigorer son prestige scientifique.
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