L’empreinte croissante de la Chine sur le continent africain est indéniable. Tandis que les entreprises occidentales dominaient autrefois les projets d’infrastructure, la Chine a su saisir des opportunités stratégiques, inversant les rôles et établissant une présence dominante dans la région. Pour rappel, dans les années 1990, les entreprises occidentales dominaient largement, remportant environ huit contrats sur dix pour la construction d’infrastructures sur le continent. Soutenue par l’initiative monumentale de la Nouvelle route de la soie, la Chine a construit des projets pharaoniques à travers l’Afrique, allant des ports aux barrages hydroélectriques.
L’impact de cette initiative est palpable : selon un rapport de Hinrich Foundation, en 2022, les entreprises chinoises détenaient 31% des contrats d’infrastructure en Afrique, contre seulement 12% pour les entreprises occidentales. Ces chiffres contrastent fortement avec ceux des années 1990, où près de 85% de ces contrats étaient remportés par des entreprises occidentales. Outre les projets d’infrastructure, le commerce est un autre domaine où l’influence chinoise se fait ressentir.
En 2021, le commerce sino-africain s’élevait à 250 milliards de dollars, éclipsant largement le commerce entre les États-Unis et l’Afrique, estimé à 62 milliards de dollars. Cette emprise commerciale offre à la Chine une influence accrue, la positionnant comme partenaire principal du continent. Cependant, tout n’est pas rose pour la Chine en Afrique. Des projets comme le chemin de fer au Kenya ont soulevé des controverses et des réactions négatives de la population.
Des rivalités qui durent depuis quelques décennies
La rivalité entre la Chine et les pays occidentaux en Afrique se cristallise autour d’enjeux économiques, géopolitiques et d’influence. Depuis le début du 21ème siècle, la Chine a intensifié ses relations avec le continent africain, investissant massivement dans des projets d’infrastructure, exploitant des ressources naturelles et établissant des partenariats commerciaux robustes. L’initiative « Belt and Road » est emblématique de cette approche, renforçant les liens sino-africains à travers d’ambitieux projets de développement. L’Occident, qui avait longtemps considéré l’Afrique comme sa « chasse gardée », se trouve désormais confronté à un concurrent de taille. Les entreprises occidentales, autrefois leaders en Afrique, voient maintenant une part significative de leurs contrats aller à des entreprises chinoises, reflétant le basculement d’influence.
Face à l’ascension de la Chine en Afrique, les pays occidentaux ont cherché à réaffirmer leur présence et à contrebalancer l’influence chinoise. Les États-Unis, l’Union européenne et d’autres acteurs occidentaux ont lancé plusieurs initiatives, telles que le « Partnership for Global Infrastructure and Investment » ou le « Global Gateway », dans le but de stimuler leurs investissements et leur engagement sur le continent. Ces manœuvres témoignent de la reconnaissance, par l’Occident, de l’Afrique comme un champ de bataille géostratégique majeur pour le 21ème siècle. Le continent est désormais au cœur d’une compétition intense pour les ressources, les marchés et l’allégeance politique.
L’Occident ne veut pas se laisser faire
De plus, bien que la relation sino-africaine reste robuste, il est à noter que les prêts associés à l’initiative Belt and Road ont connu une baisse significative ces dernières années. Face à l’ascension chinoise, l’Occident se mobilise. Des initiatives comme le Partnership for Global Infrastructure and Investment des États-Unis ou le Global Gateway de l’Union européenne ont été mises en place pour contester la dominance chinoise. Toutefois, avec plus de deux décennies d’engagement en Afrique, la Chine a réussi à solidifier sa position, laissant l’Occident dans une course de rattrapage.
Ces dernières années, la Chine a considérablement renforcé son empreinte en Afrique en établissant des partenariats économiques à travers une série de contrats bilatéraux avec divers États du continent. Cette expansion de l’influence chinoise s’observe dans des domaines tels que les infrastructures, l’énergie et le commerce. Grâce à des investissements massifs dans des projets d’infrastructures clés tels que les routes, les chemins de fer et les ports, la Chine cherche à faciliter la connectivité et le commerce entre les régions africaines. Bien que ces investissements puissent stimuler le développement, certaines préoccupations subsistent.
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