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Blé: comment la France veut doubler la Russie en Afrique

Par Charly Hessoun
26-08-2023
(Tout le monde en parle)
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L’Afrique, un continent aux besoins croissants en importation de blé, est le théâtre d’une compétition stratégique entre la France et la Russie. En 2022, la dynamique a changé, surtout dans les régions clés comme le Cameroun et l'Afrique du Nord, où les choix d'importations ont été influencés par des événements géopolitiques et économiques. La crise en Ukraine a perturbé les exportations russes de blé, conduisant plusieurs pays africains à diversifier leurs sources d'approvisionnement.

Le Cameroun, par exemple, a considérablement réduit ses importations de blé russe, offrant à la France l'opportunité de devenir le premier fournisseur du pays en 2022 avec 292 500 tonnes, capturant 30,1% du marché contre 138 000 tonnes pour la Russie. Rappelons que la Russie fournissait 524 000 tonnes en 2021. Mais ce n'est pas seulement en Afrique centrale que la France gagne du terrain. En Afrique du Nord, des pays comme l'Algérie ont révisé leurs normes d'importation, rendant plus facile l'importation de blé russe, tout en restant ouverts à la concurrence française.

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Cependant, la question qui se pose est la suivante : pourquoi le blé français deviendrait-il une option attrayante pour les pays africains ? La disponibilité en priorité. Avec une prévision de 17 millions de tonnes disponibles pour l'exportation en 2023-2024, la France a la capacité d'alimenter des marchés aussi vastes que ceux de l'Afrique du Nord et de l'Afrique centrale. De plus, alors que le blé russe était historiquement compétitif en termes de coûts, l'écart de prix entre le blé russe et français se rétrécit, rendant le blé français de plus en plus attractif.

Au-delà des coûts, la France a l'opportunité de capitaliser sur sa réputation d'offrir des produits de qualité et de renforcer des partenariats économiques à long terme en Afrique. Dans des régions comme l'Afrique du Nord, avec une riche histoire d'échanges commerciaux avec la France, ces liens peuvent s'avérer précieux.

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Toutefois, les challenges restent nombreux. Les pays africains sont conscients de l'impact de leurs importations sur leurs économies. Pour des pays comme le Cameroun, l'importation de blé est une préoccupation économique majeure. L'Afrique du Nord, avec une population en croissance rapide et des besoins alimentaires en augmentation, est également préoccupée par la sécurité alimentaire. Alors que la Russie s'efforce de maintenir sa suprématie sur le marché du blé en Afrique, la France a une occasion en or de consolider sa position, non seulement en tant que fournisseur fiable, mais aussi en tant que partenaire économique de choix. Seul l’avenir dira si la France réussira à doubler la Russie en Afrique, mais les signes actuels sont prometteurs.

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Commentaires 18

  1. Tchité dit :
    27/08/2023 à 10:54

    Le Zimbabwe, même sous anba go, vient d’être excédentaire en production de blé.

    Répondre
  2. Tchité dit :
    27/08/2023 à 10:53

    Le Zimbabwe, même sous ambago, vient d’être excédentaire en production de blé.

    Répondre
  3. Paul Ahéhénou dit :
    26/08/2023 à 15:44

    La France ! Avons nous réellement besoin d’importer du blé ? Consommons local! Laissons les acculturés consommons les aliments des blancs parce qu’ils veulent montrer qu’ils sont civilisés. Il y a plein d’aliments locaux qui valent plus que le blé.

    Répondre
    • Sid dit :
      26/08/2023 à 17:32

      « Laissons les acculturés consommer les aliments des blancs parce qu’ils veulent montrer qu’ils sont civilisés. »

      Même problème en Chine qui délaisse le riz pour le blé. Sans parler des asiatiques qui se font débrider les yeux ! Tout ça pour ressembler à des dégénérés

      Répondre
  4. Dianhle dit :
    26/08/2023 à 13:51

    Comment peut on concurrencer la Russie qui fournit les engrais rentable à la France, Russie gagnera et restera premier producteur mondial de blé et premier fournisseur d’Asie,d d’Afrique aussi dans les 20 ans a venir ,il n’y a pas de sécheresse ou d’inondation en Russie , c’est une terre bénie et Dieu est avec eux

    Répondre
    • (@_@) dit :
      26/08/2023 à 13:58

      Ce n’est pas plutôt l’Ukraine qui fournissait toujours Europe et Afrique ?

      D’où destruction de gazoduc et bombardement par Poutine, de silos ukrainiens…

      \\\\….////
      (@_@)

      Répondre
      • Bazoum dit :
        26/08/2023 à 16:14

        Toujours aussi c0n, toi !
        Dianhle a raison, la Russie exporte deux fois plus que l’Ukraine !
        Sans parler des engrais …

        Répondre
      • Sid dit :
        26/08/2023 à 16:36

        Tu crois qu’il a fait quoi, Poutine ces 20 dernières années ?
        A part zigouiller des gens pour le plaisir de jouer au parrain ?

        En 20 ans, Poutine a remis à flot l’économie d’une Russie à la dérive pour en faire la 5ème économie mondiale. Il a fait de la Russie la première puissance militaire terrestre mondiale ! Il a les moyen de couler tous les porte-avions US en moins de 30 minutes avec des missiles hypersoniques que les ricains ne peuvent pas stopper. Il a des sous-marins nucléaires capable de provoquer des tsunamis sur Los Angles et NY !

        Il n’a pas encore montré le tiers de ce qu’il a en stock comme armes ultramodernes. Et, toi pauvre débile, tu racontes qu’ils doivent sortir des T34 des musées pour se battre contre les Ukrainiens (qui, pour info, viennent d’assassiner 23 soldats qui voulaient déserter).

        Répondre
      • (@_@) dit :
        26/08/2023 à 18:07

        Toujours aussi ignares en lecture…

        « Ce n’est pas plutôt l’Ukraine qui fournissait toujours (ou « encore », suite aux sanctions depuis le début de l’invasion de l’Ukraine) Europe et Afrique ? »

        Et à partir d’un niveau moyen, on a noté que c’est une question

        \\\\….////
        (@_@)

        Répondre
        • Sid dit :
          26/08/2023 à 23:11

          « Ce n’est pas plutôt l’Ukraine qui fournissait toujours Europe et Afrique ? »

          Dans la mesure où ta phrase ressemble plus à du pygmée qu’à du Français, on interprète comme on veut !

          Répondre
  5. Tchité dit :
    26/08/2023 à 11:40

    Les Brésiliens ont tout adapté à leurs sols et ça marche. Pourquoi pas nous ? Nous nous trouvons sur le même plateau que l’Amérique du Sud.

    Répondre
    • Cassco dit :
      26/08/2023 à 11:56

      Le Brésil abrite près de 20 % des réserves en eau de la planète !
      La solution passe par l’élaboration de variétés adaptées au sol et au climat. C’est en cours.

      Répondre
  6. Tchité dit :
    26/08/2023 à 11:38

    Le Kenya en produit. Moi-même, je serai en train de produire au Bénin bientôt.

    Répondre
  7. Tchité dit :
    26/08/2023 à 10:56

    Je me demande pourquoi ce blé ne peut être produit localement ?

    Répondre
    • Cassco dit :
      26/08/2023 à 11:19

      Les rendements ne sont pas bons en Afrique. Cette céréale ne convient pas au sol et climat africains (à part peut-être le Maroc).
      Le mieux est de faire pousser du maïs et du manioc.

      Répondre
  8. (@_@) dit :
    26/08/2023 à 10:12

    L’Afrique doit penser à refaire sa souveraineté alimentaire

    \\\\….////
    (@_@)

    Répondre
    • Sid dit :
      26/08/2023 à 11:02

      Penser ça suffit pas !
      Faire c’est mieux !

      Répondre
  9. Sid dit :
    26/08/2023 à 09:27

    La France, extractrice de matières premières est aujourd’hui un pays du Tiers-Monde 😉
    (industrie + construction : 12% du PIB))

    Répondre

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