Suite à des sanctions économiques imposées par la CEDEAO (Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest) après le coup d’État contre Mohamed Bazoum, le Niger, aux prises avec une économie déjà chancelante, est en quête de nouvelles routes pour ses importations. Ainsi, deux options principales ont émergé à l’issue d’une réunion des opérateurs économiques nigériens : la Libye et l’Algérie, tous deux disposant d’un accès maritime. Mais il semblerait que le Niger semble incliner vers l’Algérie, une nation reconnue pour sa stabilité et sa sécurité, comme nouveau point d’accès maritime pour ses marchandises.
Cette décision serait également influencée par la distance géographique, l’Algérie étant stratégiquement bien placée pour faciliter le transport des marchandises. Pendant ce temps, la Guinée, malgré son soutien affiché au Niger post-coup d’État et sa réticence à appliquer les sanctions de la CEDEAO, pourrait rater une opportunité majeure.
Le port de Conakry, premier en Afrique de l’Ouest, avait espéré bénéficier d’une augmentation du volume d’importations du Niger, mais cette perspective semble s’éloigner avec l’inclinaison du Niger vers d’autres nations. L’intérêt du Niger pour la Libye comme alternative est également à noter. La proposition libyenne d’acheminer des marchandises jusqu’à Agadez offre une autre option attrayante pour le Niger. Cependant, les préoccupations en matière de sécurité pourraient donner un avantage à l’Algérie dans cette course.
Dans ce ballet diplomatique et économique, l’influence potentielle de puissances étrangères ne peut être ignorée. Les relations entre les militaires au pouvoir en Guinée et le Niger, ainsi que les motivations sous-jacentes à ces mouvements, restent à décrypter. Mais ce qui est certain, c’est que l’Algérie se positionne comme un partenaire stratégique essentiel pour le Niger dans ces temps incertains.
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