Mali : ce que le nouveau code minier va rapporter économiquement au pays

Photo DR

Au cœur d’une économie en mutation, le Mali a décidé de donner un nouveau visage à son secteur minier. Par le biais d’un code minier récemment adopté, le pays souhaite augmenter ses retombées économiques, assurer un développement local plus inclusif et renforcer la souveraineté sur ses richesses naturelles. Mais qu’apporte concrètement ce changement pour l’économie malienne ? Les autorités ont tenté d’apporter des éclaircissements sur la question.

L’importance renforcée du « contenu local »

Avec l’introduction d’une législation sur le « contenu local », le nouveau code minier met un accent particulier sur l’inclusion des entreprises et travailleurs maliens dans le secteur extractif. Ce texte réglementaire vise à garantir leur participation active, tout en établissant des directives précises pour assurer leur représentation adéquate. Cette initiative pourrait non seulement booster l’emploi local, mais aussi renforcer le tissu économique national.

Publicité

Désireux de s’assurer que les retombées de l’exploitation minière profitent directement à ses citoyens, le Mali impose désormais aux exploitants miniers une contribution équivalente à 0,75% de leur chiffre d’affaires trimestriel à un fonds de développement local. En parallèle, le code révise les exonérations fiscales, notamment celles relatives au carburant, pour maximiser les recettes de l’État.

Une souveraineté renforcée sur les ressources minérales

Pour le Mali, augmenter sa participation dans les projets miniers est une démarche stratégique. L’État compte désormais obtenir une part initiale de 10% dans tout projet, avec la possibilité d’acquérir 20% supplémentaires durant les premières années de production. En y ajoutant les 5% pouvant être attribués au secteur privé malien, le cumul pourrait atteindre 35% contre les 20% actuels. Une démarche qui devrait rapporter 500 milliards de francs CFA supplémentaires au budget annuel.

Réorganisation des titres et permis miniers

En révisant les durées d’attribution des titres miniers, le nouveau code vise à optimiser l’exploitation des ressources. Les grandes mines bénéficient désormais de permis d’une durée de 12 ans, renouvelables, tandis que les titres de recherche sont délivrés pour un maximum de 9 ans. Ces changements pourraient inciter à une exploration plus intensive et structurée des ressources.

Si la réforme du code minier traduit l’ambition du Mali de mieux capitaliser sur ses ressources, elle nécessitera une mise en œuvre réfléchie. Le défi majeur sera d’harmoniser les intérêts des investisseurs étrangers et nationaux tout en garantissant que le secteur minier continue de jouer son rôle de pilier économique pour le pays.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité