Selon une vidéo récente d’Alain Foka, une figure reconnue dans le monde médiatique africain, l’attitude actuelle des dirigeants de la CEDEAO à l’égard de la situation politique au Niger est paradoxale. Foka interroge la réaction foudroyante de certains chefs d’État face au coup d’État au Niger, en particulier celle d’Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire. Il rappelle l’époque où ce dernier avait soutenu le coup d’État de Robert Gueï.
Dans la vidéo, Foka exprime son étonnement face à la rapidité avec laquelle une intervention militaire est envisagée pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger; affirmant qu’une intervention armée va créer plus de problèmes qu’on ne peut l’imaginer, plaidant pour une diplomatie pour régler les tensions. Selon lui, cette décision, prise avec l’aval de plusieurs partenaires occidentaux, pourrait avoir des conséquences dévastatrices pour la région.
L’intervention militaire, loin d’être une solution universelle, pourrait aggraver la situation selon le célèbre journaliste. Foka souligne également l’importance de la diplomatie et du dialogue, plutôt que de recourir immédiatement à l’option militaire. La position ferme des dirigeants de la CEDEAO, selon Foka, ne semble pas être en phase avec la réalité sur le terrain.
De nombreuses voix s’élèvent pour rejeter cette guerre, rappelant que les décisions ne devraient pas être le fruit d’une seule nation mais plutôt d’une concertation régionale. Foka insiste sur le fait que la guerre n’est pas un jeu et que ses conséquences sont réelles et souvent imprévisibles.
Une contradiction soudaine
En outre, Foka évoque la contradiction apparente entre l’approche actuelle de Ouattara et son attitude passée envers les coups d’État. En effet, quand la Côte d’ivoire avait elle-même connu un coup d’état, l’actuel président ivoirien ne s’était pas gêné pour qualifier le pustch d’alors de « révolution »: « Ce n’est pas un coup d’état, c’est une révolution soutenue par tous les ivoiriens« . La question soulevée est de savoir si la mémoire sélective des dirigeants africains ne risque pas d’entraîner des décisions hâtives et malavisées, ayant des conséquences néfastes pour les populations selon lui.
En conclusion, Alain Foka, bien qu’il se prononce contre le putsch au Niger, plaide pour une approche plus réfléchie et mesurée face aux crises politiques en Afrique. Il rappelle que la guerre, bien que parfois présentée comme une solution nécessaire, a toujours des coûts humains et sociaux élevés.
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