La situation politique au Niger s’intensifie. La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a exprimé sa préoccupation concernant le coup d’État orchestré par le général Abdourahamane Tchiani, qui a pris le pouvoir le 26 juillet. Cette préoccupation s’est manifestée par l’envoi d’une délégation diplomatique à Niamey pour trouver une issue pacifique à la crise. Le général Tchiani, dans une allocution, a annoncé une transition qui ne dépassera pas trois ans, et a souligné l’importance d’un « dialogue national » pour jeter les bases d’une nouvelle constitution.
En outre, avec un ton ferme, il a averti la CEDEAO contre toute intervention militaire, déclarant qu’une telle action ne resterait pas sans réponse, évoquant même ses alliés maliens, burkinabè et guinéens: « Si une agression devait être entreprise contre nous, elle ne sera pas la promenade de santé à laquelle certains croient« . Ces propos interviennent dans un contexte où la CEDEAO envisage l’option d’utiliser la force pour rétablir l’ordre constitutionnel au Niger.
Au cœur de cette crise se trouve le président déchu Mohamed Bazoum, actuellement détenu depuis le coup d’État. Sa situation a suscité de vives préoccupations, avec plusieurs appels internationaux, dont celui de la CEDEAO, pour sa libération et son rétablissement au pouvoir. Bien que les détails de sa détention restent flous, le moral de Bazoum reste, selon des sources, intact, malgré le fait qu’il soit privé d’électricité après la coupure d’électricité du Nigeria.
Les efforts diplomatiques ont été marqués par des moments de lumière. L’ancien président nigérian Abdulsalami Abubakar, à la tête de la délégation de la CEDEAO, a rencontré Bazoum et s’est également entretenu avec des responsables du nouveau régime, une rencontre qui s’inscrit dans une tentative de rapprochement après une première visite moins fructueuse début août.
Parallèlement à ces efforts régionaux, la mission de l’ONU a appelé au dialogue entre les militaires au pouvoir et la CEDEAO. Les discussions ont révélé que la principale demande de la junte était la levée des sanctions économiques. En échange, ils ne proposent que la « libération du président Bazoum« . La situation est complexe, avec de multiples acteurs impliqués et des défis majeurs à relever pour restaurer la stabilité au Niger.
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