Les autorités nigériennes ont choisi de rouvrir les frontières avec cinq pays limitrophes après le coup de force. Les frontières avaient initialement été fermées suite à la destitution du président Mohamed Bazoum par un coup d’État. Mais selon une annonce qui a été faite ce 1ᵉʳ août par un des membres du « Conseil national pour la sauvegarde de la patrie » (CNSP) à la télévision nationale, la mesure relative à la fermeture des frontières aériennes et terrestres du Niger a été levée avec cinq pays.
« Les frontières terrestres et aériennes avec l’Algérie, le Burkina Faso, la Libye, le Mali et le Tchad sont réouvertes » à « compter de ce jour », a notamment martelé ce représentant des nouvelles autorités nigériennes. Il s’agit curieusement de pays qui, pour la plupart, n’ont pas participé à la menace de la CEDEAO. L’Algérie, le Burkina et le Mali ont officiellement apporté leur soutien aux militaires nigériens en faisant remarquer qu’une intervention militaire de la CEDEAO serait perçue comme une déclaration de guerre. Pourquoi avoir choisi uniquement ces cinq pays ?
Le Burkina et le Mali ont particulièrement condamné l’approche punitive de la CEDEAO et de l’UEMOA, affirmant qu’elle exacerbait la souffrance des peuples et compromettait l’esprit de panafricanisme, mais ont également exprimé leur inquiétude quant aux conséquences potentiellement désastreuses d’une intervention militaire au Niger. Pour l’heure, on remarque que cette décision intervient quelques jours avant la fin de l’ultimatum lancé par les organisations sous-régionales.
Une prochaine rencontre des chefs d’état-major des pays de la CEDEAO est prévue pour du 2 au 4 août à Abuja au sujet de la situation au Niger, selon un communiqué de l’organisation. En attendant l’option militaire, la CEDEAO continue d’explorer la voie diplomatique de sortie de crise. Une nouvelle rencontre est prévue entre les nouvelles autorités militaires et une délégation de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) composée du sultan de Sokoto, Muhammadu Sa’ad Abubakar, ce mercredi 2 août.
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