Dans une intervention diffusée sur des chaînes nigériennes et panafricaines, Mahamane Ousmane, l’ancien président du Niger, a exprimé sa profonde inquiétude face à l’évolution politique de son pays et s’est déclaré fermement contre toute intervention de la CEDEAO, l’organisation régionale ouest-africaine. Il a prononcé un discours en faveur de la souveraineté du Niger et son opposition à toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays. M. Ousmane n’a pas mâché ses mots en critiquant son successeur, Mohamed Bazoum, et le régime qui est au pouvoir depuis plus d’une décennie. Selon lui, le pouvoir actuel, obtenu par des voies non constitutionnelles et en violation des lois de la République, est responsable des maux qui affligent le pays, notamment la corruption, l’exclusion, le népotisme et l’injustice.
Ce tableau sombre est complété par une insécurité généralisée qui s’étend sur l’ensemble du territoire national. Tout en réaffirmant son opposition de principe à l’accaparement du pouvoir par la force, M. Ousmane a appelé à une transition raisonnable vers une vie constitutionnelle normale. Il a également exprimé son refus de toute intervention militaire étrangère et de toute sanction qui pourrait aggraver la situation déjà catastrophique du peuple nigérien, victime d’une gestion calamiteuse du régime actuel.
Finalement, M. Ousmane a lancé un appel à la mobilisation de la population nigérienne et des amis du Niger dans le monde entier pour contrecarrer les ambitions démesurées de certaines entités, groupes et institutions. Il a également exhorté la communauté régionale à continuer à chercher une solution pacifique et négociée pour une transition réussie au Niger par des moyens diplomatiques et non militaires. Sa déclaration se termine par un souhait : « Que Dieu bénisse le Niger et son peuple ».
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