Le Niger connaît une nouvelle évolution politique depuis le récent coup d’État. Les militaires au pouvoir ont dévoilé, le lundi soir, leur choix pour le poste de premier ministre: Ali Mahaman Lamine Zeine. Cette annonce a été faite par le colonel-major Amadou Abdramane lors d’une diffusion à la télévision nationale. Ali Mahaman Lamine Zeine n’est pas un novice en matière de gouvernance au Niger. Sous le régime de l’ancien président Mamadou Tandja, il avait occupé des postes clés tels que directeur de cabinet en 2001, puis ministre des finances l’année suivante, contribuant significativement à l’amélioration de la situation économique du pays.
Né à Zinder en 1965, Zeine est diplômé de l’Ecole nationale d’administration (ENA) de Niamey ainsi que du Centre d’études financières, économiques et bancaires de Marseille et Paris-I. Au-delà de son expérience nationale, il a également servi comme représentant résident de la Banque africaine de développement (BAD) dans plusieurs pays africains.
Le contexte actuel est tendu. Le Niger est toujours dans une période d’incertitude, notamment avec l’ultimatum de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) qui venait d’expirer. Cette organisation régionale avait mis en garde les militaires contre les conséquences possibles, y compris l’intervention, s’ils ne rétablissaient pas le président déchu, Mohamed Bazoum, dans ses fonctions. Cette tension s’accentue par le fait que Bazoum est actuellement retenu dans sa résidence privée depuis le coup.
Avec l’annonce de cette nomination, le Niger se trouve à un carrefour crucial de son histoire. La décision des militaires montre leur intention de mettre en place une structure gouvernementale, tandis que la communauté internationale et régionale continue de surveiller de près les développements, espérant un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
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