La tension monte entre le Niger et la France. Selon un communiqué du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), une position militaire nigérienne à Bourkou-Bourkou aurait été attaquée tôt ce matin. Les détails de cette attaque restent encore flous. Le CNSP, actuellement au pouvoir suite à un coup d’État, accuse les forces françaises d’une violation de l’espace aérien nigérien. Selon le rapport, un avion militaire français A400M aurait décollé de N’Djamena, Tchad, coupant volontairement tout contact avec le contrôle aérien à son entrée dans l’espace nigérien.
Le CNSP va encore plus loin en accusant la France de libérer unilatéralement des éléments terroristes, notamment 16 chefs terroristes. La France a immédiatement démenti avoir violé l’espace aérien et libéré des terroristes. Selon les putschistes, après leur libération, il semblerait que ces individus se soient rassemblés à Fitili pour planifier des attaques contre les positions militaires dans la zone des trois frontières entre le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Il est à noter selon eux, que ces chefs avaient été précédemment arrêtés lors de diverses opérations, dont la majorité s’était déroulée sur le sol nigérien. La France a nié toutes ces accusations.
Le président du CNSP a appelé les forces de défense et de sécurité nationales à rehausser leur niveau d’alerte. De plus, il a exhorté les autorités compétentes à se tourner vers les instances juridiques internationales pour traiter de cette situation alarmante. Ces accusations interviennent dans un contexte tendu, où le Niger est sous la menace d’une éventuelle attaque militaire de la CEDEAO qui veut rétablir l’ordre constitutionnel en remettant en place le président élu Bazoum. Les USA réclament également la libération du président Bazoum.
En toile de fond, le sommet imminent de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) au Nigeria apporte une autre dimension à cette situation. Le Nigeria a affirmé préférer l’option diplomatique mais n’a pas définitivement exclu l’option militaire.
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