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Russie: un pays africain annonce un achat conséquent de matériel militaire

Évariste Ndayishimiye - Président du Burundi (Photo de Tchandrou NITANGA)

Sur le continent africain, la rivalité entre les États-Unis et la Russie se manifeste à travers une série d’initiatives stratégiques visant à établir ou renforcer les liens avec les nations africaines. Historiquement considéré comme le pré carré des anciennes puissances coloniales et des États-Unis, l’Afrique est désormais devenue un terrain de jeu pour l’influence russe. Moscou, profitant de la richesse en ressources naturelles du continent et désireux de contrebalancer l’influence occidentale, multiplie les accords de coopération militaire, les investissements économiques et les partenariats stratégiques.

De leur côté, les États-Unis cherchent à renouveler et intensifier leurs engagements sur le continent, à la fois pour protéger leurs intérêts économiques et pour contrer l’expansion de l’influence russe. Cette compétition géopolitique entre les deux superpuissances souligne l’importance croissante de l’Afrique dans les dynamiques de pouvoir mondiales. Plusieurs pays africains optent cependant pour la Russie quand il s’agit de s’approvisionner en matériel militaire. Dans le cadre de sa stratégie de renforcement des capacités militaires, le Burundi s’apprête à recevoir un lot significatif d’armes russes.

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Ces révélations émanant directement du ministre de la Défense nationale du Burundi, Alain Tribert Mutabazi, témoignent d’une collaboration russo-burundaise qui s’intensifie. Alain Tribert Mutabazi, lors de sa participation au forum international « Armée 2023 » en Russie, a exprimé sa satisfaction quant aux rencontres avec les représentants du ministère russe de la Défense et du groupe d’exportation d’armements Rosoboronexport. Il a ainsi affirmé à Sputnik que la coopération entre les deux pays s’inscrit dans une tradition de relations amicales et transparentes. Cette affirmation s’appuie sur plusieurs accords bilatéraux signés, dont le plus récent remonte à juillet 2022.

Un intérêt dans le passé

La nécessité pour le Burundi de renforcer sa défense est au cœur de ces discussions. En 2019, le pays avait montré un vif intérêt pour l’acquisition d’un système de missiles sol-air Pantsir-S1. Ces aspirations s’alignent avec le désir du gouvernement burundais de renforcer sa défense aérienne tout en modernisant son équipement militaire.

Cet élan coopératif survient dans un contexte géopolitique tendu. La Russie, sous la houlette de Poutine, cherche de plus en plus à étendre son influence en Afrique, une démarche qui dérange considérablement les États-Unis. Les manœuvres géopolitiques des deux superpuissances montrent une volonté d’accroître leur présence et leur influence dans différentes régions du continent africain. La récente situation au Niger, avec le coup d’État et les tentatives américaines de contrer l’influence russe, en est un parfait exemple.

L’émergence du Burundi en tant qu’acteur clé dans cette lutte d’influence entre l’Est et l’Ouest montre que le continent africain reste un terrain de jeu essentiel pour les puissances mondiales. À mesure que les relations entre les États-Unis et la Russie se compliquent, des pays comme le Burundi peuvent s’attendre à jouer un rôle de plus en plus central dans cette compétition mondiale pour le pouvoir et l’influence.

10 réponses

  1. Avatar de Monwè
    Monwè

    la propagande russe est à fond ici c’est honteux et désespérant pour l’Afrique. A quand une couverture pour un pays africains

  2. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    lire nous ne comprenons pas
    Lire.. il nous est….

  3. Avatar de The Atlantean
    The Atlantean

    L’Afrique est désormais devenue un terrain de jeu pour l’influence russe.
    Et je pense les africains se sont laissés pris au piège par la coercition et la propagande Russe. Bêtes que nous sommes nous invitons des gens dans nos salons alors que ne comprenons pas leur langage, leur mentalité, bien que celle-ci est démontrée ailleurs pour nous ouvrir les yeux. Hélas! il nous nest impossible de voir près, et comment pourrions-nous voir de loin? Les preuves sont là bien visibles, mais nous préférons fermer les yeux en acceptant la corruption et tous les malheurs qui s’en suivent. C’est bien ça le type africain! Il suit toujours le vent qui souffle dans la mauvaise direction.

  4. Avatar de (@_@)
    (@_@)

    « Ça se voit sur le terrain en Ukraine.Les armes russes sont plus performantes » Hum, hum…

    Le matériel russe n’est pas le plus performant, loin s’en faut.

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    (@_@)

    1. Avatar de (@_@)
      (@_@)

      Il est basé sur la doctrine du nombre forgée durant la 2nde guerre mondiale, où les armées russes équipées par l’industrie US, ont submergé – par le nombre et au prix de sacrifices humains inouïs – les nazis.
      On casse du bonhomme, mais le nombre engloutit l’adversaire.

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      1. Avatar de (@_@)
        (@_@)

        Du point de vue doctrine, ça ne doit pas convenir très bien au Burundi, où la population est moins nombreuse qu’en Russie.
        Là bas,
        Poutine se rend compte que la dévotion des citoyens au directives du parti s’est un peu amoindrie depuis la chute de l’URSS.
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      2. Avatar de (@_@)
        (@_@)

        Ceci dit, c’est du matériel peu cher et rustique (simple, solide, et facile à réparer), même si moins performant que les matériels occidentaux

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        (@_@)

  5. Avatar de Mike
    Mike

    À un moment donné, ils se rendront compte qu’ils ont acheté de la ferraille

    1. Avatar de Tiede Joachim
      Tiede Joachim

      Ce n’est pas vrai,pro occidental, aimant son violeur plus que tout ! Ça se voit sur le terrain en Ukraine.Les armes russes sont plus performantes.

      1. Avatar de (@_@)
        (@_@)

        « Ça se voit sur le terrain en Ukraine.Les armes russes sont plus performantes » Hum, hum…

        Le matériel russe n’est pas le plus performant, loin s’en faut.

        Il est basé sur la doctrine du nombre forgée durant la 2nde guerre mondiale, où les armées russes équipées par l’industrie US, ont submergé – par le nombre et au prix de sacrifices humains inouïs – les nazis.
        On casse du bonhomme, mais le nombre engloutit l’adversaire. Du point de vue doctrine, ça ne doit pas convenir très bien au Burundi, où la population est moins nombreuse qu’en Russie.

        Là bas, Poutine se rend compte que la dévotion des citoyens au directives du parti est un peu plus tiède qu’à l’époque de Staline qui avait des incitations assez convaincantes…

        Ceci dit, c’est du matériel peu cher et rustique (simple, solide, et facile à réparer), même si pas performant comparé aux matériels occidentaux

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