Le chef d’une coalition de la société civile qui s’oppose à la présence militaire française au Niger a déclaré le mardi 22 août 2023 que son mouvement n’accorderait pas « une seconde » à la France pour retirer ses troupes après la fin du délai accordé par le régime de Niamey. « Nous n’accorderons pas une seconde aux forces françaises sur notre territoire à l’expiration de ce délai », affirme Abdoulaye Seydou, coordinateur du M62, qui comprend plusieurs associations et ONG.
Le 3 août, les militaires qui ont renversé le président Mohamed Bazoum ont dénoncé dans un communiqué une série d’accords militaires avec la France, dont 1500 soldats sont toujours déployés au Niger pour la lutte antidjihadiste. Selon le texte, certains de ces accords sont assortis d’un préavis d’un mois. La France n’a toujours pas officiellement reconnu les autorités militaires qui ont pris le pouvoir par un coup d’État le 26 juillet et considère que cette dénonciation n’a aucune base légale.
« Tous les villages, toutes les communes environnantes vont descendre sur la capitale et nous allons les faire sortir », a déclaré Abdoulaye Seydou. Pour rappel, la télévision nationale a annoncé que douze soldats nigériens ont été tués dimanche dans une embuscade de djihadistes présumés dans la région de Tillabéri (sud-ouest), qui a été minée par les violences de ces groupes armés. Selon Télé Sahel, une embuscade a eu lieu vers 17 h 30 heure locale, 18 h 30 heure française, dans la commune de l’Anzourou, située dans la région de Tillabéri (sud-ouest).
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