La priorité du capitaine Ibrahim Traoré n’est pas l’organisation des élections au Burkina Faso. C’est du moins ce qu’il convient de retenir d’une déclaration qu’il a faite ce vendredi 29 septembre face à la presse. Pour ce dernier, la priorité n’est rien d’autre que la « sécurité » dans un pays menacé par le terrorisme. Ce fut également l’occasion pour l’homme fort de Ouagadougou d’annoncer une modification partielle de la Constitution au Burkina Faso.
Selon ses explications, la loi fondamentale actuelle ne permet pas d’évoluer. « Les textes actuels ne nous permettent pas de pouvoir évoluer sereinement », a déclaré aux journalistes le président burkinabé. À en croire la promesse qu’il a faite, la modification du texte aura pour but essentiel de prendre en compte les aspirations de tout le peuple burkinabé. La Constitution actuelle ne prendrait en compte que « l’avis d’une poignée de personnes éclairées », au détriment d’une « masse populaire ».
« Il faut qu’on assure la sécurité et les gens pourront circuler librement, aller où ils veulent faire leur campagne et là, permettre à tous les Burkinabè de choisir leur président », a-t-il poursuivi. Rappelons que ces mots du président de la transition interviennent après la tentative de coup d’État qui aurait été déjouée il y a quelques jours. La justice militaire avait annoncé après ces événements l’arrestation de quatre officiers, soupçonnés d’être impliqués dans un « complot contre la sûreté de l’État ».
« Sur la base de dénonciation digne de foi, faisant état d’un complot contre la sûreté de l’État en cours et mettant en cause des officiers (…) a immédiatement ouvert une enquête circonstanciée pour élucider les faits dénoncés », a déclaré dans un communiqué le magistrat militaire Ahmed Ferdinand Sountoura. Il s’agirait de hauts gradés de l’armée burkinabé.
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