France : comment la Russie et l’Ukraine mettent la pression sur le pays dans ce secteur

PHoto MAXPPP - SERGEY DOLZHENKO

La France, qui compte traditionnellement sur des marchés comme l’Algérie pour ses exportations de blé, se retrouve en concurrence avec la Russie, qui a une diplomatie très active malgré le contexte géopolitique complexe. La baisse des achats de blé français par l’Égypte, qui représente un importateur majeur, au profit de la Russie, illustre l’efficacité de la diplomatie russe dans le secteur. Parallèlement, des accords bilatéraux entre la Russie et la Turquie pour la fourniture de blé à des prix spéciaux indiquent une diversification des stratégies russes pour s’imposer sur le marché international.

L’Ukraine, malgré une situation géopolitique tendue, n’a pas quitté la scène agricole. Son incapacité à rivaliser avec la Russie sur d’autres marchés à l’exportation l’a poussée à se focaliser sur l’Europe. Cette stratégie s’est avérée fructueuse au point où plusieurs États membres de l’UE ont ressenti le besoin de protéger leurs marchés agricoles contre le blé ukrainien en introduisant des mesures restrictives.

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Malgré une production légèrement en baisse cette année, la Russie a réussi à dominer le marché mondial du blé tendre. Avec des exportations record prévues de 49 à 50 millions de tonnes, la Russie joue un rôle important dans le changement des dynamiques de marché. Cela place une pression supplémentaire sur les producteurs français qui, même en ayant une bonne année en termes de production et de qualité, doivent rivaliser avec cette avalanche de blé russe sur le marché.

La France sous pression

L’un des impacts directs de cette compétition accrue est la pression sur les prix du blé français. Malgré une qualité reconnue et une bonne production cette année, la France fait face à une tendance baissière des prix. Ceci est exacerbé par la sécheresse dans d’autres régions productrices comme l’Australie et le Canada, qui pourraient en théorie offrir une opportunité pour les producteurs français, mais l’abondance de l’offre russe et ukrainienne semble l’emporter.

Dans ce contexte, la France doit repenser sa stratégie. Les opportunités pour maintenir la compétitivité se situent peut-être dans des niches comme la qualité supérieure ou les avantages logistiques pour les pays proches comme le Maghreb. Toutefois, à long terme, une refonte plus complète des stratégies d’exportation pourrait être nécessaire pour s’adapter à un paysage international de plus en plus concurrentiel dans le secteur du blé.

2 réponses

  1. Avatar de Béret Jaune
    Béret Jaune

    Les Français se mettent la pression tout seuls !
    Faudra faire la liste des mauvaises décisions de Macron, c’est plus que Sarko et Hollande réunis !

  2. Avatar de Jean Bonbeurre
    Jean Bonbeurre

    Catherine Colonna, Liz Truss, Annalena Baerbock sont à la diplomatie ce que les hot-dog sont à la gastronomie. Ces trois boudins bout-à-bout n’ont pas le quart des compétences d’un Lavrov

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