Selon Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’OTAN, la guerre en Ukraine n’est pas près de se terminer. Bien que tous espèrent une résolution rapide du conflit, la réalité sur le terrain s’avère plus complexe. Le constat de Stoltenberg repose sur l’observation historique que la majorité des guerres s’étirent bien au-delà des projections initiales. Ainsi, il met en garde contre la naïveté de s’attendre à une conclusion rapide de ce conflit qui a débuté en février 2022.
Le défi de la contre-offensive ukrainienne
La situation sur le front est tout aussi problématique. Depuis juin, l’armée ukrainienne mène une contre-offensive contre les forces russes, particulièrement dans le Sud et l’Est du pays. Cependant, cette opération n’a permis de reprendre qu’un nombre limité de localités. La supériorité aérienne de la Russie a notamment été un obstacle majeur, restreignant la capacité de l’Ukraine à opérer efficacement.
La déclaration de Stoltenberg contient une mise en garde très explicite : si le président Zelensky et les Ukrainiens cessent de se battre, l’existence même de leur pays serait menacée. En contraste, si la Russie dépose les armes, la paix pourrait être établie. Cette dichotomie révèle le dilemme auquel est confrontée l’Ukraine : poursuivre un combat difficile mais nécessaire pour sa survie en tant que nation.
L’Ukraine et son adhésion future à l’OTAN
Selon Stoltenberg, l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN semble inévitable, « tôt ou tard ». Il évoque notamment le rapprochement entre Kiev et l’OTAN lors du sommet de l’alliance en juillet. La fin de cette guerre devra, selon lui, être accompagnée de garanties de sécurité pour l’Ukraine pour éviter que l’histoire ne se répète. Ces garanties pourraient très bien s’incarner dans une adhésion à l’OTAN, sous réserve de certaines réformes.
Une communauté internationale en attente
Pour rappel, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé sa frustration face à la lenteur de l’aide militaire occidentale et du processus de sanctions contre la Russie. Pour lui, ces facteurs entravent la capacité de l’Ukraine à progresser sur le terrain militaire. Ces préoccupations soulignent le besoin pressant d’une réponse plus rapide et plus efficace de la part de la communauté internationale. Le conflit en Ukraine n’est pas seulement une crise locale, mais une situation qui exige une attention et une action globales.
L’aveu de l’OTAN sur la longueur indéterminée du conflit et la mise en garde quant à la survie de l’Ukraine mettent en lumière la gravité et la complexité de la situation. Il apparaît clairement que sans une stratégie solide et un soutien international accru, la résolution de ce conflit demeurera un objectif lointain.
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