L’administration Biden a pris une décision significative en ouvrant la voie à la libération de cinq citoyens américains détenus en Iran. Cette mesure a été rendue possible par l’autorisation donnée aux banques internationales de transférer 6 milliards de dollars iraniens gelés en Corée du Sud vers le Qatar, sans craindre des sanctions américaines en retour. Les États-Unis ont accepté également de libérer cinq citoyens iraniens détenus sur leur sol en échange de cinq prisonniers américains. Le secrétaire d’État Antony Blinken a approuvé les dérogations aux sanctions la semaine dernière, marquant ainsi une étape majeure dans ce processus.
Cette décision est intervenue un mois après que des responsables américains et iraniens ont annoncé un accord de principe. Le Congrès a été informé de cette décision de dérogation seulement lundi, comme l’indique une notification du Congrès. Cependant, cette dérogation était attendue étant donné les contours de l’échange qui avaient été précédemment annoncés. Ce qui est notable dans cette annonce, c’est que c’est la première fois que l’administration confirme la libération de cinq prisonniers iraniens dans le cadre de cet accord.
La porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Adrienne Watson, a précisé que cette démarche visait à faciliter le transfert des fonds iraniens d’un compte restreint à un autre, tout en maintenant des limitations pour le commerce humanitaire. Elle a souligné que l’objectif principal de cet arrangement demeure la libération des cinq Américains détenus illégalement en Iran. Cependant, cette décision de dérogation pourrait faire l’objet de critiques de la part des républicains et d’autres opposants, qui craignent que cet accord ne renforce l’économie iranienne, alors que l’Iran est perçu comme une menace croissante pour les troupes américaines et leurs alliés au Moyen-Orient.
La dérogation autorise les banques européennes, du Moyen-Orient et d’Asie à transférer l’argent gelé en Corée du Sud vers la banque centrale du Qatar, où il sera conservé pour être utilisé par l’Iran dans l’achat de biens humanitaires. Ce transfert de 6 milliards de dollars était un élément crucial de l’accord de libération des prisonniers, qui a vu quatre des cinq détenus américains transférés de prisons iraniennes vers une assignation à résidence le mois dernier. Le cinquième détenu était déjà en assignation à résidence.
En raison des sanctions américaines contre les banques étrangères impliquées dans des transactions avec l’Iran, plusieurs pays européens avaient exprimé leur réticence à participer à ce transfert. La dérogation de Blinken vise à apaiser leurs préoccupations concernant d’éventuelles sanctions américaines. Parmi les prisonniers américains figurent Siamak Namazi, Emad Sharghi et Morad Tahbaz, tous condamnés à 10 ans de prison en Iran pour diverses accusations. Les noms des quatrième et cinquième prisonniers n’ont pas encore été révélés.
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