La famille royale marocaine, à travers sa holding Al Mada, s’engage dans une entreprise stratégique d’une envergure de 2 milliards de dollars, en partenariat avec la société chinoise CNGR Advanced Material Co. Cette collaboration vise à créer une base industrielle au Maroc, plus précisément sur le site de Jorf Lasfar, dans le but de produire des composants essentiels pour les batteries, notamment pour les véhicules électriques. Ce projet d’envergure devrait débuter cette année, avec une production initiale prévue pour 2025, selon un communiqué conjoint des deux entités.
L’investissement colossal de plus de 20 milliards de dirhams marocains, soit 2 milliards de dollars, démontre la volonté des partenaires de s’impliquer sérieusement dans le secteur des batteries, qui est en plein essor à l’échelle mondiale. Le Maroc est particulièrement bien positionné pour ce projet en raison de ses riches ressources en phosphate, un élément essentiel dans la fabrication des cellules au ferrophosphate de lithium (LFP) de plus en plus utilisées dans les véhicules électriques.
La proximité géographique du Maroc avec l’Europe, un marché en pleine expansion pour les véhicules électriques, renforce l’attractivité de cette collaboration. De plus, les relations commerciales avantageuses avec les États-Unis contribuent à faire du Maroc un lieu stratégique pour cette entreprise conjointe. L’objectif de cette coopération ambitieuse est de produire des matériaux actifs précurseurs adaptés aux batteries nickel-cobalt-manganèse (NCM).
Elle inclura également la mise en place d’unités de fabrication de cathodes LFP ainsi que des installations dédiées au recyclage des matériaux des batteries. La capacité de production de cette entreprise sera suffisante pour alimenter plus d’un million de véhicules électriques par an, principalement destinés à l’exportation. Pour garantir un approvisionnement régulier en phosphates, essentiels à la fabrication des batteries, des discussions sont en cours avec le groupe public OCP. Cette collaboration pourrait ainsi renforcer davantage les relations économiques entre les deux entités.
Il convient de noter qu’Al Mada, contrôlée par le roi Mohammed VI, détient déjà des participations dans de grandes entreprises privées opérant dans des secteurs clés au Maroc. Ces sociétés incluent AttijariWafa (banque), Managem (mines), Nareva (énergie), Lafarge Cements et Marjane (commerce de détail). De plus, Al Mada a également étendu ses investissements à d’autres pays africains, notamment au Cameroun, en Côte d’Ivoire, au Rwanda et au Gabon, renforçant ainsi sa présence et son influence dans la région.
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