La France et sa présence militaire en Afrique sont actuellement au cœur de l’actualité internationale. Les récents développements au Niger, où les militaires ont pris le pouvoir depuis plus d’un mois après avoir renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum, ont suscité des discussions au sein du gouvernement français concernant le redéploiement de ses 1 500 militaires présents dans la région. Cette décision marque un changement significatif dans la politique étrangère de la France, qui avait jusqu’à présent résisté à toute idée de départ du Niger.
Les généraux au pouvoir au Niger ont exprimé leur demande de retrait des forces françaises, un appel qui a été suivi par des « échanges » entre les armées nigérienne et française au sujet du retrait de « certains éléments militaires » français du pays comme nous vous l’avons annoncé dans un de nos précédents articles publiés sur notre site internet dans la journée d’hier. Cette communication entre les deux parties suggère une volonté de résoudre la situation en évitant toute escalade alors que de plus en plus de voix s’élèvent au Niger pour demander le départ des forces françaises.
Il est important de noter que le retrait des troupes françaises n’est pas immédiat et dépendra des conditions de sécurité sur le terrain. Paris est actuellement en pourparlers avec les militaires au pouvoir à Niamey pour finaliser les détails de ce retrait. Cette évolution surprend plus d’un étant donné que la France avait, jusqu’à présent, catégoriquement rejeté toute idée de redéploiement de ses forces au Niger. Plusieurs analystes se demandent ce qui explique le revirement français sur la question. Mais il ne faudrait pas chercher trop loin.
Après le coup d’Etat intervenu il y a un peu plus d’un mois, Paris a toujours tenu un discours ferme en apportant son soutien à la CEDEAO qui avait ordonné aux militaires de rétablir l’ordre constitutionnel. Très vite le ton est monté entre Paris et Niamey ce qui a conduit finalement à des mesures contre l’ambassadeur français dans le pays. Parallèlement, des manifestations se sont tenues demandant le départ des forces françaises mais aussi de l’ambassadeur dans le pays. Certains accords, ont été dénoncés par les nouveaux hommes forts de Niamey.
Pour rappel, après le renversement du président Bazoum intervenu le 26 Juillet dernier, les forces armées de France se trouvent exclusivement retranchées dans leurs sites situés à Niamey, Ouallam et Ayorou. Depuis un mois donc, avec la remise en cause des ententes de collaboration militaire entre les deux nations, les hélicoptères, les drones, ainsi que les aéronefs français demeurent immobilisés au sol.
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