Dans quelques jours, cela fera un an maintenant que le capitaine Ibrahim Traore a pris le pouvoir au Burkina Faso. Le haut gradé de l’armée avait alors renversé le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba. Dès les premières heures de sa prise de pouvoir, Ibrahim Traore avait indiqué que son action visait à inverser la courbe de l’insécurité dans les plus brefs délais. Le Capitaine avait alors initié différents mécanismes pour lutter efficacement contre le terrorisme. Ces dernières semaines les autorités burkinabè ont fait cas d’individus qui ont pour projet de déstabiliser la transition.
Ce vendredi 8 septembre, Alphonse Zorma, magistrat commandant et procureur militaire a annoncé dans un communiqué que trois militaires ont reconnu avoir participé à un projet de déstabilisation du régime en place. Les noms et les grades des militaires incriminés ont été divulgués. Il s’agit de l’adjudant Windinmalégdé Kaboré, du sergent-chef Brice Ismaël Ramdé et de l’ex-Caporal Sami Dah. D’après des sources concordantes, c’est le procureur militaire qui a donné instruction à la section de recherches de la Gendarmerie nationale d’arrêter les trois militaires.
Dans son communiqué, le procureur militaire a notifié les faits qui sont reprochés aux militaires en ces termes : « A ce jour, trois (03) militaires en cause ont été interpellés et présentés à un juge d’instruction qui les a mis en examen et placés en détention préventive pour des faits de complot militaire, violation de consignes, complot contre la sûreté de l’État, association de malfaiteurs et mise en danger de la vie d’autrui ». Quel plan ces soldats incriminés voulaient mettre en place pour réussir leur complot ?
D’après la version du magistrat commandant, les deux militaires (adjudant et sergent-chef) et l’ancien sous-officier (caporal) avaient pour projet d’identifier les zones stratégiques de la ville de Ouagadougou et les domiciles des personnalités de la transition, dont celui du Capitaine Traore afin de mener des actions et déstabiliser ainsi le pouvoir en place. Les investigations se poursuivent selon le parquet militaire. Un appel a été lancé à toute personne possédant des informations à prendre attache avec la Section de Recherches de la Gendarmerie de Ouagadougou pour élucider l’affaire.
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