Une société d’un milliardaire nigérian au cœur d’une sombre affaire

Le magnat des télécommunications, Mike Adenuga, propriétaire de Globacom Limited, l’une des principales entreprises de télécommunications au Nigeria, est au centre d’une controverse majeure concernant le renouvellement de la licence de spectre de son entreprise rapporte le média nigérian Sahara Reporters. Les chiffres en jeu sont astronomiques, s’élevant à environ 200 milliards de nairas, englobant des frais de renouvellement de licence, des taxes d’exploitation annuelles et des frais liés au plan de numérotation. Cette situation a suscité de vives réactions au sein de la sphère politique et des médias nigérians.

Les sources d’informations indiquent que Mike Adenuga aurait refusé de se conformer aux exigences gouvernementales en matière de paiement de ces frais substantiels. Selon le même média qui évoquent des « sources au sein de la présidence », une série d’accusations et d’allégations de corruption vise ce géant des télécommunications au Nigeria. Au cœur de ces allégations se trouve le professeur Umar Garba Danbatta, vice-président exécutif de la Commission nigériane des communications (NCC), qui est accusé d’avoir été compromis par des pots-de-vin et des promesses d’intervention présidentielle visant à garantir la prolongation de son mandat de deux ans à la tête de la NCC.

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Selon des sources anonymes au sein de la présidence, Danbatta aurait utilisé sa position pour protéger les intérêts de Globacom, empêchant ainsi l’application stricte de la réglementation dans le secteur des télécommunications. Cette collusion présumée entre des acteurs de premier plan dans l’administration publique et le secteur des télécommunications soulève des inquiétudes quant à l’équité et à la transparence dans l’octroi des licences et la régulation de l’industrie. L’affaire prend une tournure encore plus sombre avec des révélations antérieures concernant des tentatives de détournement de fonds publics.

En mai, SaharaReporters avait rapporté que l’ancien ministre des Communications et de l’Économie numérique, Isa Ali Pantami, et Sabiu « Tunde » Yusuf, ancien secrétaire personnel de l’ancien président Muhammadu Buhari, avaient agi pour faciliter l’octroi de licences pour les fréquences de diffusion dans la bande de 600 MHz par le NCC, à la fin du mandat de Buhari. Ces licences semblaient être destinées à des sociétés liées à des amis et associés influents résidant à la Villa d’Aso Rock, ainsi qu’à un proche allié de Bola Tinubu, président élu à l’époque rapporte le même média.

Des sources de la présidence auraient confirmé ces allégations, ajoutant que Pantami et Tunde Yusuf avaient même tenté de transférer les revenus des ventes de ces licences vers des comptes bancaires privés, dans le but apparent de détourner davantage de fonds publics avant le changement de gouvernement. En outre, il a été révélé qu’une réduction de 50 % avait été accordée sur la licence, ce qui soulève des questions sur la légitimité du processus d’octroi des licences et sur la manière dont les avantages sont répartis. Les licences ont été distribuées entre Pantami, Tunde, MAFAB Communications et une autre entreprise liée à un groupe d’influence à la Villa d’Aso Rock.

Mike Adenuga est un magnat nigérian des télécommunications et de l’industrie pétrolière. Fondateur et propriétaire de Globacom Limited, il est une figure emblématique du secteur des télécommunications au Nigeria. Sa fortune et son influence sont le résultat de sa vision entrepreneuriale et de son engagement dans le développement économique de son pays. Il est important de préciser que le milliardaire Adenuga est également impliqué dans l’exploration pétrolière grâce à sa société Conoil.

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