Le panorama politique et diplomatique en Afrique subit des changements notables, notamment avec le recul de la France dans des pays tels que le Mali, le Burkina Faso et le Niger. Ces retraits, associés à un sentiment anti-politique française (à ne pas confondre avec un sentiment anti-français) en hausse, témoignent d’une période difficile pour la France sur le continent africain. À l’opposé, l’Allemagne manifeste une volonté croissante de renforcer ses liens avec l’Afrique, comme le démontrent les visites récentes de hauts responsables allemands dans plusieurs pays africains.
Les visites dès ce dimanche du chancelier allemand Olaf Scholz au Nigeria et au Ghana, ainsi que celles du président allemand Frank-Walter Steinmeier en Tanzanie et en Zambie, sont des indicateurs clairs de l’intérêt renouvelé de l’Allemagne pour le continent.
Ces démarches interviennent dans un contexte de recherche de nouveaux partenariats énergétiques par Berlin, suite à la fin des approvisionnements en gaz de la Russie. L’Allemagne, déjà importatrice de pétrole nigérian, explore des relations renforcées avec l’Afrique pour sécuriser davantage de ressources énergétiques.
D’autres défis
Les défis démographiques et migratoires constituent également un axe de discussion lors de ces visites. Olaf Scholz va se rendre dans un centre d’accueil des migrants renvoyés et va également aborder la question de l’immigration de travailleurs qualifiés.
Le contraste entre la perte de terrain de la France et les ambitions allemandes en Afrique met en lumière une possible redéfinition des relations européennes avec le continent. L’Allemagne semble prête à occuper un espace laissé vacant par la France, ce qui pourrait signaler un réalignement des alliances et des influences en Afrique.
Ce changement de dynamique entre l’Allemagne, la France et l’Afrique souligne l’importance stratégique du continent dans la géopolitique globale. Il rappelle également la nécessité pour les nations européennes de reconsidérer et d’adapter continuellement leurs stratégies afin de bâtir des relations mutuellement bénéfiques avec les pays africains.
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