La relation de longue date entre la Fondation Wexner et l’Université Harvard connaît une rupture soudaine. Fondée par le milliardaire juif Les Wexner, ancien magnat de Victoria’s Secret, la fondation a décidé de cesser tout soutien financier à Harvard. Cette décision intervient à la suite d’une série d’événements récents sur les campus universitaires américains. En effet, les réactions variées face à l’attaque du Hamas contre Israël ont suscité de vives tensions parmi les étudiants, les professeurs et les administrations.
Absence de condamnation des attaques
Au cœur de la décision de la Fondation Wexner, on retrouve une déclaration de groupes d’étudiants de Harvard qui blâmaient uniquement Israël pour les attaques terroristes du Hamas. Les dirigeants de la fondation, dont la fortune est estimée à 6 milliards de dollars, ont vivement critiqué cette prise de position. Dans une lettre adressée au conseil de surveillance de Harvard, ils ont exprimé leur désarroi face à l’incapacité des dirigeants de l’université à condamner fermement les actes commis contre des civils israéliens innocents.
L’Université Harvard n’est pas restée silencieuse face à cette controverse. Claudine Gay, la présidente de l’université, a publié une vidéo dans laquelle elle clarifie la position de l’établissement. Tout en condamnant le terrorisme et les atrocités commises par le Hamas, elle a souligné l’importance de la liberté d’expression et l’engagement de l’université à ne pas sanctionner des opinions, même controversées.
Un débat vif sur le sujet
Larry Summers, ancien président de Harvard, est également intervenu dans le débat, critiquant la déclaration des étudiants et qualifiant leur position de « moralement inconcevable ». Il a également évoqué l’échec des dirigeants actuels de Harvard à se désolidariser de cette déclaration.
Au-delà de cette situation immédiate, la Fondation Wexner a soulevé des inquiétudes plus profondes quant à l’environnement académique à Harvard. Selon eux, la tolérance pour des perspectives diverses a diminué au fil des ans. Les boursiers israéliens, en particulier, se sentiraient non seulement marginalisés mais également abandonnés.
La décision de la Fondation Wexner met en lumière les tensions croissantes et les défis auxquels sont confrontées les institutions académiques dans un climat politique de plus en plus polarisé. Alors que certaines voix s’élèvent pour condamner, d’autres insistent sur l’importance de la liberté d’expression et du dialogue ouvert.
Laisser un commentaire