BRICS: ce pays d’Afrique du Nord renonce « définitivement » à son projet

Abdelmadjid Tebboune (Photo DR)

L’adhésion aux BRICS, un objectif majeur du gouvernement algérien, était porteuse de grands espoirs. La nation nord-africaine avait mené une offensive diplomatique remarquable pour convaincre les membres clés de ce groupe politico-économique d’accepter sa candidature. Malheureusement, lors du sommet des BRICS à Johannesburg, l’Algérie a été écartée de l’élite, une désillusion qui a provoqué une onde de choc dans le pays et suscité une grande déception parmi les experts en économie et les membres du gouvernement.

Le président sud-africain Cyril Ramaphosa avait annoncé l’expansion des BRICS avec l’ajout de six nouveaux membres à partir de 2024. Ces nouveaux venus étaient l’Argentine, l’Égypte, l’Iran, les Émirats arabes unis, l’Arabie saoudite et l’Éthiopie, une décision qui marquait le début d’une nouvelle ère pour ce groupe influent. Cependant, pour l’Algérie, qui avait affiché son désir d’intégrer ce cercle restreint depuis plusieurs mois, cette nouvelle s’est avérée être un coup dur.

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La première réaction officielle à cette déception est venue du ministre des Finances, Laâziz Faid, qui a affirmé que l’Algérie, en raison de son passé, de ses positions politiques, de sa position géostratégique et de son économie, avait sa place légitime au sein des BRICS. Il avait également exprimé sa confiance quant à une adhésion future, en déclarant que l’Algérie « a pris acte de la décision annoncée par les dirigeants du BRICS, invitant six nouveaux pays à rejoindre le groupe en tant que première étape, avec la perspective d’ouvrir la voie à d’autres pays dans un avenir proche« .

Cependant, plusieurs semaines après cette décision des BRICS, le président Abdelmadjid Tebboune a pris tout le monde de court en annonçant un changement radical de cap. Lors d’une réunion avec des éditeurs de la presse nationale le 3 octobre, il a abordé les perspectives économiques de l’Algérie dans un contexte international marqué par la crise et la récession. Il a également été interrogé sur l’échec de l’Algérie à adhérer aux BRICS.

La réponse du chef de l’État a été surprenante. Il a déclaré que les BRICS, tels qu’ils existent actuellement, n’intéressent plus l’Algérie. Pour Abdelmadjid Tebboune, « le dossier des BRICS est définitivement clos » selon les publications de plusieurs médias locaux. Cette déclaration marque un tournant majeur dans la politique étrangère de l’Algérie et suscite de nombreuses interrogations quant aux motivations qui ont conduit à cette décision.

Récemment, nous rapportons dans un précédent article que Poutine s’était prononcé sur l’absence de l’Algérie et avait tenter de rassurer. « L’Algérie est notre amie, bien sûr, une amie traditionnelle dans le monde arabe, en Afrique du Nord. Nous pensons que cela profiterait à l’organisation, mais nous devons certainement travailler ces questions avec tous nos amis au sein des BRICS, en contact avec les dirigeants algériens. [Il faut] faire cela dans le calme, sans créer de problèmes à l’organisation, mais en créant des voies supplémentaires pour un développement mutuel », avait déclaré le président russe Vladimir Poutine.

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Une réponse

  1. Avatar de Mike
    Mike

    une démarche suspecte

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