Cette armée africaine se lance dans la guerre électronique

Des soldats nigérians (Getty)

Historiquement, depuis les années 90, les armées africaines hormis celles qui étaient en guerre, ont souvent été confrontées à des défis majeurs tels que le manque de financements, des équipements obsolètes et un déficit en matière de formation avancée. Toutefois, dès la dernière décennie, certaines se distinguaient déjà par leur dynamisme et leur modernisation, comme celles de l’Afrique du Sud, de l’Égypte et du Nigeria. Ces nations avaient commencé à investir dans des technologies militaires modernes, jetant ainsi les bases d’une transformation substantielle. La montée du terrorisme sur le continent africain ces dernières années a accéléré cette tendance, poussant plusieurs nations à renforcer leurs capacités militaires.

Dans ce contexte, le Nigeria émerge comme un acteur clé dans l’adoption de la guerre électronique, une dimension cruciale du champ de bataille moderne. La récente annonce du Chef d’État-Major de l’Armée nigériane, Lt.-Gen. Taoreed Lagbaja, sur l’intégration des capacités de guerre électronique dans l’arsenal de l’armée, marque un tournant décisif.

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La guerre électronique, aussi connue sous le nom de guerre électromagnétique, se concentre sur l’utilisation du spectre électromagnétique pour contrôler, perturber ou contrer les actions ennemies dans ce domaine, un élément essentiel pour assurer la supériorité sur le champ de bataille.

Un parcours jonché d’obstacles

Néanmoins, l’avancée vers la maîtrise de la guerre électronique n’a pas été sans obstacles pour l’armée nigériane. Par le passé, les efforts pour acquérir ces capacités étaient limités, principalement en raison des coûts élevés des dispositifs nécessaires et d’un manque d’expertise technique. Cependant, la récente inauguration de l’Atelier sur la Sécurité Cybernétique de l’École de Cyber-guerre de l’Armée nigériane à Abuja signifie un engagement renouvelé envers la surmonte de ces défis et l’expansion des compétences en guerre électronique et cybernétique.

Dans un monde où la menace terroriste évolue constamment, l’accent mis sur la guerre électronique est d’une importance cruciale. L’annonce n’a pas seulement mis en lumière l’acquisition d’équipements de guerre électronique, mais a également souligné l’importance de protéger les infrastructures critiques contre des menaces telles que le terrorisme, les attaques de milices, le banditisme armé et le vandalisme des pipelines. Cela reflète une prise de conscience croissante des enjeux modernes et un désir de rester au pas avec les évolutions militaires globales.

Une tendance mondiale

L’initiative nigériane s’inscrit dans une tendance mondiale où la cyber-guerre devient une composante incontournable de la défense nationale. Elle implique non seulement la surveillance des réseaux militaires, mais aussi la guidance des commandants sur le terrain dans l’utilisation de systèmes d’armes basés sur l’informatique. Cette approche multidimensionnelle vise à améliorer les communications sur le champ de bataille et à renforcer la coordination entre les unités, ce qui est crucial dans la lutte contre les menaces sécuritaires diverses auxquelles le pays est confronté.

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En s’embarquant dans cette voie, l’armée nigériane se positionne au premier plan du champ de bataille numérique, prête à affronter les menaces modernes et à sauvegarder les impératifs de sécurité de la nation. Ce mouvement stratégique souligne l’engagement du Nigéria à rester à la pointe des capacités de défense, sécurisant ainsi l’avenir de son paysage militaire.

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