Cette menace de la Russie qui peut inquiéter Elon Musk

(MAXIM SHEMETOV / REUTERS)

La guerre en Ukraine continue avec des affrontements incessants entre les forces ukrainiennes et russes. Récemment, une contre-attaque russe à Avdiïvka a permis de conquérir plusieurs kilomètres carrés, bien que laborieusement, montrant une tentative de Moscou de reprendre l’initiative face à une contre-offensive ukrainienne stagnante. Les deux côtés, intensifiant les attaques, notamment via des drones, semblent enlisés dans un cycle d’offensives et contre-offensives sans gain territorial significatif. Le conflit est également complexifié par des interventions extérieures, comme l’assistance militaire de l’UE à l’Ukraine, démontrant une impasse persistante malgré les efforts diplomatiques et les soutiens internationaux. Toutefois, un autre front pourrait s’ouvrir.

Les satellites, un enjeu pour la Russie

L’espace, considéré depuis longtemps comme la dernière frontière, est devenu un terrain d’affrontement inattendu entre la Russie et les puissances occidentales. Vladimir Ermakov, un haut responsable du ministère des Affaires étrangères russe, a suscité une vive inquiétude en évoquant la possibilité d’abattre des satellites commerciaux occidentaux, en particulier s’ils sont perçus comme aidant l’Ukraine dans le conflit actuel.

Publicité

Ces satellites, qu’il décrit comme « quasi-civils », pourraient être visés en représailles. Elon Musk, le visionnaire à la tête de SpaceX, pourrait avoir des raisons particulières de s’inquiéter. Sa flotte de satellites Starlink, initialement déployée pour offrir un accès Internet mondial, a également joué un rôle clé en fournissant une connectivité essentielle à Kiev pendant les moments critiques du conflit. Bien que ce geste ait été salué par beaucoup, il pourrait également avoir placé Starlink dans le collimateur de la Russie.

La dimension spatiale de ce conflit ajoute une couche supplémentaire de complexité. Les entreprises spatiales, telles que SpaceX, Maxar Technologies Inc. et Planet Labs PBC, qui avaient des ambitions principalement commerciales, se retrouvent désormais au cœur de tensions géopolitiques majeures. La frontière entre les utilisations civiles et militaires des technologies spatiales s’estompe, et avec elle, les définitions traditionnelles des cibles de guerre.

Les missiles ATACMS inquiètent également

Mais la situation en Ukraine est plus complexe que les simples interactions spatiales. Récemment, l’Ukraine a lancé une attaque avec des missiles ATACMS à longue portée, fournis par les États-Unis, augmentant ainsi la tension entre la Russie et l’Occident. La Russie a rapidement réagi, mettant en garde contre les « conséquences graves » de telles actions, en particulier lorsque ces armes proviennent de puissances étrangères.

Il est clair que la Russie est préoccupée par la montée en puissance militaire de l’Ukraine, soutenue par les puissances occidentales. La décision des États-Unis d’envoyer des missiles à l’Ukraine a été fermement condamnée par Moscou, qui y voit une menace pour sa propre sécurité et une possible confrontation directe avec l’OTAN.

Publicité

Alors que le monde observe avec inquiétude les événements se déroulant en Ukraine, l’implication potentielle de l’industrie spatiale souligne à quel point les conflits modernes peuvent être interconnectés et multidimensionnels. La nécessité d’une diplomatie réfléchie et d’une désescalade n’a jamais été aussi apparente.

Une réponse

  1. Avatar de Le Baikal
    Le Baikal

    Les Américains ne peuvent plus se vanter de changer le cours des choses partout et à tout moment. Ils ont été inefficaces dans toutes les guerres. Même dans leur première grande aventure à l’étranger, contre l’Espagne, ils se sont appuyés sur la puissance du dollar et en achetant la volonté des séparatistes, ainsi que de la cour corrompue de Madrid, pleine de traîtres à l’époque comme elle l’est aujourd’hui. Leur guerre hybride a toujours été efficace pour eux, mais dans une confrontation militaire directe, ils connaissent l’échec. Leurs soldats font dans leur froc et tremblent de peur lorsqu’ils ne bénéficient pas d’un soutien matériel et technologique important, et ils ne savent pas quoi faire face à de vrais combattants. Ils choisissent donc les guerres par procuration, les révolutions de couleur, la corruption, la propagande. Mais ils perdent de gigantesques zones d’influence, ils s’acculent au pied du mur. L’arène se situera dans la région Asie-Pacifique, quelle que soit l’ampleur des tueries en Europe de l’Est ou au Moyen-Orient. C’est là, en Asie, que se concentre le potentiel nucléaire et d’autres armes de haute technologie.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Publicité