(Ministres, maires et députés insensibles à la douleur des populations) Depuis plus d’un mois, certaines populations des communes de Ouidah, Abomey-Calavi et Tori-Bossito ont les pieds dans l’eau. Suite au débordement du lac Toho dû à la construction de plusieurs ponts sur ce lac, ces populations souffrent le martyr et appellent les autorités au secours. Selon un recensement organisé par l’association des victimes de l’inondation dans les communes de Ouidah, Abomey-Calavi et Tori-Bossito, ils sont plus de 5000 sinistrés qui croupissent sous les eaux suite à l’inondation extraordinaire dans les communes de Ouidah, de Tori-Bossito et d’Abomey-Calavi.
Causée par les travaux de construction de ponts de Pahou -Tori, Cococodji-Hêvié, Cocotomey -Womey, cette inondation ravage plusieurs ménages laissant derrière des familles malheureuses, dépourvues de leurs biens immobiliers et incapables de se reloger. On en est encore là quand les visiteurs inattendus ont commencé par rendre visite aux populations qui n’ont autres choix que de vivre dans l’eau. Il s’agit des reptiles et autres espèces aquatiques dangereuses qui sèment la zizanie dans les ménages sinistrés. La semaine écoulée, ce sont des serpents, des crocodiles et autres espèces aquatiques sauvages qui ont été appréhendés et mis hors d’état de nuire par les populations.
Le cas le plus écœurant est celui des enfants dont les parents n’ont pas les moyens comme d’autres pour déménager et ils sont obligés de vivre dans l’eau abandonnant les classes et développant des maladies d’origine hydrique et qui deviennent des casse-têtes pour leurs géniteurs. Malgré toutes les démarches menées par les victimes pour obtenir l’attention des autorités décentralisées et gouvernementales, rien n’est fait à ce jour. Les démarches menées à l’endroit des sociétés mises en cause également sont restées lettres mortes laissant pantois les sinistrés qui meurent à petit feu.
D’autres ont perdu des millions pour leurs activités englouties par les eaux. Des terres fermes jamais inondées depuis plus de trente ans atteintes, des dégâts matériels importants, assez de peine pour les sinistrés qui ne savent plus à quel saint se vouer. Pour tenter leur dernière chance de se faire entendre, l’Association des victimes des inondations des ponts de Hêvié, Cocotomey et de Pahou dirigée par Salomon Dossou projette d’autres actions fortes à l’endroit des autorités.
Des sit-in au cabinet du ministre du cadre de vie et des travaux publics, des actions en justice contre les sociétés mises en cause pour non assistance à personne en danger sont envisagées. Il faut signaler que les victimes des inondations dans les localités concernées ne demandent pas grand chose: ouvrir le couloir de circulation du lac bouché par les sociétés sur les leurs chantiers avec un coup de pioche pour draguer les mauvaises herbes qui ont poussé dans le temps.
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