La tension entre la Turquie et Israël a atteint un nouveau sommet récemment, avec le président turc Recep Tayyip Erdogan annulant tous ses projets de déplacement en Israël. Devant le Parlement, il a exprimé sa frustration envers les puissances occidentales pour leur incapacité à mettre fin au conflit à Gaza, particulièrement en réaction aux récentes attaques. Il a évoqué la rencontre qu’il avait eue avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou, signalant que malgré les bonnes intentions initiales, les relations ne peuvent plus être réparées après les bombardements à Gaza, qui ont récolté un soutien considérable de la part des États-Unis, de la France et de la majorité des pays européens.
Pour lui, le Hamas n’est pas une organisation terroriste
Erdogan a fait valoir que le Hamas n’était pas une organisation terroriste, mais plutôt un « groupe de libérateurs » défendant leur territoire. Il a critiqué les puissances occidentales pour leur partialité en faveur d’Israël, en particulier en ce qui concerne leur inaction face aux violences à Gaza. Il a souligné l’hypocrisie des nations qui ont soutenu l’Ukraine mais sont restées silencieuses sur le drame palestinien, insinuant que tant que les violences continueront, la paix restera insaisissable dans la région.
L’accent mis par Erdogan sur une « Palestine indépendante » et sa proposition d’une conférence entre Israël et les Palestiniens, avec la Turquie comme garant, mettent en lumière la volonté d’Ankara de jouer un rôle actif dans la résolution du conflit. Cependant, ses commentaires tranchants contre le Conseil de sécurité des Nations Unies, qu’il accuse d’aggraver la crise à Gaza par son attitude « biaisée », montrent aussi une défiance envers les institutions internationales traditionnelles.
La Chine et la Russie pour une solution à deux états
Dans ce contexte géopolitique complexe, la Chine et la Russie ont manifesté une approche, diplomatique, elle aussi distincte des occidentaux, appelant à la fin des hostilités et soutenant la création d’un État palestinien indépendant sans condamner explicitement le Hamas. Leur « partenariat sans limites » se pose comme un contrepoids à l’influence occidentale, et les efforts de la Chine, représentés par l’envoyé spécial Zhai Jun, soulignent une volonté de médiation et de dialogue pour apaiser les tensions dans la région.
Malgré l’escalade des hostilités, la Chine a réaffirmé son engagement à promouvoir la paix, offrant une aide d’urgence aux Palestiniens et cherchant à faciliter un cessez-le-feu. L’ouverture du passage de Rafah, permettant l’arrivée d’aides, est un exemple de l’effort international pour soutenir les Palestiniens en ces temps critiques.
En somme, la violente charge d’Erdogan contre Israël devant le parlement turc révèle non seulement l’escalade des tensions entre les deux nations, mais aussi les fractures plus larges au sein de la communauté internationale sur la question palestinienne. Les alliances géopolitiques et les approches divergentes des puissances mondiales majeures continuent de façonner le discours et les actions autour de ce conflit persistant.
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