Les relations entre l’Inde et la Chine sont marquées par une dynamique compliquée et multidimensionnelle. Historiquement, ces deux géants asiatiques ont entretenu des liens culturels, commerciaux et diplomatiques. Toutefois, leur proximité géographique a conduit à des tensions frontalières persistantes, exacerbées par des incidents et des confrontations sporadiques. Si, d’une part, les deux nations collaborent dans des cadres multilatéraux tels que les BRICS, renforçant leur coopération économique et politique, elles sont d’autre part en compétition dans de nombreux domaines, cherchant à étendre leur influence régionale et mondiale. Ces juxtapositions d’alliance et de rivalité font des relations sino-indiennes l’une des plus complexes de l’ordre mondial actuel.
Un domaine où la concurrence va devenir palpable est celui de l’automobile. Lors du 27e Congrès mondial de la route à Prague, le ministre indien des Transports routiers et des Autoroutes, Nitin Gadkari, a dévoilé des ambitions audacieuses pour son pays. Gadkari a exprimé avec confiance la vision de l’Inde de surpasser la Chine et devenir le premier constructeur automobile mondial d’ici 2027.
Des ambitions réelles grâce à un marché dynamique
Au-delà de ces ambitions, il a partagé des informations sur un projet de route majeur à New Delhi. L’Urban Extension Road 2, un projet de périphérique, sera opérationnel dans les 2 à 3 mois à venir, facilitant grandement l’accès à l’aéroport de la capitale. L’essor impressionnant du marché automobile indien peut être illustré par des chiffres qui parlent d’eux-mêmes. En moins d’une décennie, le marché est passé de 60 milliards à plus de 150 milliards de dollars. Une croissance qui a vu l’Inde surpasser le Japon l’an dernier, s’établissant comme le troisième plus grand marché automobile du monde, derrière les États-Unis et la Chine.
Mais qu’est-ce qui propulse l’Inde vers cette position dominante? Plusieurs facteurs. L’Inde possède un bassin de talents en ingénierie exceptionnel, des coûts de main-d’œuvre compétitifs et des politiques gouvernementales favorables. Des rumeurs circulent sur l’intérêt de la célèbre marque de véhicules électriques, Tesla, à établir une usine en Inde.
Dans le même temps, la proposition du géant chinois des VE, BYD, de créer une installation d’un milliard en Inde, a été refusée à cause des tensions frontalières avec la Chine. Pourtant, malgré les obstacles tels que la crise de la Covid-19 et la pénurie de semi-conducteurs, le marché automobile indien est de retour sur la voie de la croissance. La production locale, les ventes et les exportations sont toutes en augmentation.
La trajectoire semble claire. Avec une détermination et une vision claires, l’Inde est en bonne voie pour réaliser ses ambitions et surpasser ses rivaux sur le marché mondial de l’automobile. Seul le temps dira comment cette rivalité dynamique évoluera, mais une chose est sûre : le monde de l’automobile est témoin d’une transformation passionnante.
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