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Suscitation de candidature au Bénin: l’esprit de la réforme du système partisan violé

2026 est encore bien loin. Mais déjà au Bénin des mouvements de suscitation de candidature s’observent un peu partout dans le pays. Ecartant les partis politiques officiellement reconnu par les lois de la république, des individus appellent des particuliers, non militants à s’aligner pour les prochaines élections présidentielles. Ceci en violation des principes et de l’esprit de la réforme du système partisan initiée par le régime de Patrice Talon.

L’objectif poursuivi par les pairs réformateurs du système partisan au Bénin est loin d’être atteint. C’est en tout cas le moins qu’on puisse dire au regard de l’actualité politique qui prévaut actuellement dans le pays. En effet, on observe un activisme très prononcé depuis quelques temps lié à la suscitation de candidature pour les élections présidentielles de 2026. Mes actions menées dans ce cadre sont orientées vers des particuliers et non les personnalités membres ou responsable des partis politiques et sont parfois soutenues ou défendues par des personnalités politiques ou des responsables de partis officiellement constitués.

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Or, la réforme du système partisan exige la formation de grands partis qui animent la vie politique et sont en mesure de conquérir et d’exercer le pourvoir. C’est d’ailleurs pourquoi l’Etat les accompagne avec le financement public qui leur est accordé. Le code électoral y a été modifié en novembre 2019 dans la foulée de la révision constitutionnelle. Il prévoit qu’un citoyen ne peut être candidat sans le soutien d’au moins 10 % des députés et des maires.

Malheureusement on se retrouve encore en présence de clubs électoraux qui ne font aucune expérience de gestion démocratique en leur sein. Les militants ne désignent pas les responsables de leur parti, et les cadres de différents partis nommés à des postes de responsabilité ne l’ont été que par le bon vouloir du président de la république, sans consulter les responsables et militants des formations politiques dont ils sont issus.

C’est ainsi que dans la perspective des élections de 2026 par exemple une formation politique dira qu’elle laisse la liberté à ses militants de participer aux suscitations de candidatures comme ils le souhaitent. Ce même parti on se rappelle avait d’ailleurs choisi un candidat pour les présidentielles dernières qui n’a jamais été son militant. C’est à un pareil cas de figure que les béninois assistent depuis peu avec l’appel lancé à l’endroit de personnes non identifiées comme étant membre de tel ou tel parti.

Du coup, on se demande comment ils pourront obtenir les parrainages nécessaires pour se porter candidat. Et si ces individus réussissent à se faire imposer aux partis politiques, cela ne trahit-il pas l’esprit de la réforme qui voudrait que le choix des candidats passe par des primaires démocratiquement organisés au sein de chaque formation ? La question est si délicate que le gouvernement, sans restreindre la liberté d’expression des citoyens devrait mettre fin aux agitations constatées ici et là actuellement.

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