Après des tensions croissantes avec le Niger, particulièrement suite à l’arrêt de la production de concentré d’uranium de la filiale Somaïr d’Orano à la suite du coup d’État militaire en juillet, la France cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement en uranium. La Mongolie, avec ses vastes ressources minières, s’est démarquée comme une alternative stratégique. L’accord récemment signé pour l’exploitation de la mine d’uranium de Zuuvch Ovoo par Orano est une indication claire de cette nouvelle orientation.
Diversifier ses sources d’approvisionnement
La collaboration avec la Mongolie s’inscrit dans une « stratégie de diversification » pour la France. Alors que le Niger était autrefois un fournisseur clé d’uranium, la mine de Zuuvch Ovoo en Mongolie présente un potentiel énorme, la plaçant parmi les plus grandes mines d’uranium au monde. L’implication active du président Emmanuel Macron, qui avait personnellement plaidé pour Orano lors de sa visite à Oulan-Bator, témoigne de l’importance de cet accord.
Lors des récentes rencontres à l’Élysée, le président mongol, Ukhnaagiin Khürelsükh, a réaffirmé l’importance de la relation franco-mongole. Voir la Mongolie, traditionnellement sous l’influence de ses puissants voisins, Pékin et Moscou, se tourner vers la France comme partenaire fiable en Europe est un signe d’évolution des dynamiques géopolitiques.
En plus du précieux uranium, d’autres ressources minérales sont également à l’ordre du jour. Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) français a établi un accord préliminaire avec la Mongolie concernant le projet « LiMongolia », axé sur le lithium. Ces collaborations économiques approfondies pourraient bien être le début d’une relation fructueuse et multifacette entre les deux pays. Alors que la situation avec le Niger a poussé la France à repenser ses alliances, la Mongolie émerge comme un partenaire solide et stratégique.
Les USA suspendent leurs aides au Niger
Après avoir initialement évité de qualifier la prise de pouvoir par les militaires durant l’été comme un coup d’État, les États-Unis ont finalement reconnu officiellement cet acte comme tel, conduisant à la suspension de leur aide économique au Niger, s’élevant à près de 500 millions de dollars.
Cette décision fait suite au renversement du président élu Mohamed Bazoum le 26 juillet, qui avait coopéré étroitement avec les forces occidentales dans la lutte anti-terroriste au Sahel. Malgré cette suspension, l’aide humanitaire, alimentaire et médicale se poursuivra.
Par ailleurs, la situation s’est intensifiée avec l’expulsion de l’ambassadeur français et le renvoi des militaires français, conduisant à des manifestations à Niamey. Les États-Unis, par l’intermédiaire du secrétaire d’État Antony Blinken, ont insisté sur la nécessité d’un retour à un gouvernement démocratiquement élu, essentiel pour la stabilité régionale.
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