4 virus transmis par les animaux pourraient faire des ravages, alerte une étude

(Jan Kopřiva - Unsplash)

L’interaction entre les animaux et les êtres humains a toujours été complexe, allant de la cohabitation harmonieuse à l’émergence de maladies. Les zoonoses, des affections transmises des animaux aux humains, prennent de l’ampleur selon une étude récente, et l’avenir semble préoccupant. La dynamique actuelle suggère qu’à l’horizon 2050, les conséquences pourraient être 12 fois plus dramatiques qu’actuellement.

Dans une recherche parue dans BMJ Global Health, quatre zoonoses ont été particulièrement scrutées : les filovirus, associés à des maladies comme Ebola; le SARS-CoV-1, précurseur du SARS; ainsi que les virus Nipah et Machupo. L’analyse rétrospective d’épidémies survenues entre 1963 et 2019 a mis en lumière une augmentation annuelle de 5 % des épidémies et de 9 % des décès liés à ces maladies. Une extrapolation de ces tendances suggère que nous pourrions voir une multiplication par quatre des contaminations et une multiplication par douze des décès en 2050 par rapport à 2020.

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Pire si l’on considère le covid-19

Ce qui est encore plus troublant, c’est que ces estimations n’intègrent pas la récente pandémie de Covid-19, causée par un autre virus d’origine animale, le SARS-CoV-2. Si l’on ajoute l’impact de cette pandémie, les chiffres pourraient être encore plus alarmants.

La nécessité d’une intervention se fait donc sentir. Outre les recommandations des chercheurs, des facteurs externes pourraient accentuer l’émergence de zoonoses: la déforestation (comprendre la destruction des habitats naturels des animaux), l’intensification des pratiques d’élevage, le commerce d’animaux sauvages et la mondialisation des échanges comme étant des accélérateurs potentiels de l’augmentation des zoonoses.

Les guerres pourraient également peser dans la balance

Il est aussi important de prendre en compte les conséquences socio-politiques, comme les conflits armés, qui peuvent faciliter la propagation de ces maladies en déstabilisant les infrastructures sanitaires.

Face à cette urgence, une prise de conscience globale est impérative. Avec 75 % des nouvelles pathologies animales pouvant potentiellement affecter l’Homme, comme l’indique une source française, l’heure est plus que jamais à la prévention et à la recherche de solutions durables.

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