À Kidal, l’armée malienne frappe avec des drones et prépare l’assaut final

Armée malienne Photo de REUTERS / BENOIT TESSIER

L’escalade militaire au nord du Mali connaît un tournant significatif. Alors que les forces armées maliennes, appuyées par le groupe paramilitaire russe Wagner, consolident leur position dans cette région, Kidal est devenue un point d’intérêt stratégique majeur. Cet accent sur Kidal survient à la suite de l’abandon récent du camp par la mission onusienne de la Minusma.

Au cours des derniers jours, le renforcement militaire a été notable. Plusieurs dizaines de combattants de Wagner ont débarqué à Gao, ville cardinale du nord malien. Par ailleurs, des renforts supplémentaires ont été signalés dans la région de Tombouctou, à l’ouest du nord du Mali. Ces mouvements coordonnés semblent préparer le terrain à une confrontation majeure.

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Des frappes de drones sur Kidal

Pour l’armée malienne et ses alliés, le nord-est du pays reste la zone prioritaire. Bamako, la capitale, ne s’est pas privée de communiquer sur cette focalisation, dévoilant ainsi son intention de reprendre Kidal, actuellement sous le contrôle des rebelles de la coalition « CSP-PSD ». Les positions rebelles à Kidal n’ont pas été épargnées ces derniers temps. En effet, une série de frappes par drone a été lancée contre elles, drones qui seraient d’origine turque et ayant une portée d’environ 150 km. L’on peut donc supposer que leur base de lancement se situe dans la ville d’Anéfis, récemment sous contrôle gouvernemental.

La détermination de l’armée malienne s’inscrit dans un contexte plus large d’accusations et de méfiance envers l’international. En témoigne le discours du ministre malien, Choguel Maïga, le 27 octobre dernier, où il a accusé certains pays, surtout occidentaux, d’ingérence. Maïga n’a pas manqué de comparer la situation malienne à des moments clés de l’histoire, soulignant les pièges des accords de paix précipités qui, selon lui, ne font que donner un répit aux rebelles.

Des accusations contre la France

Selon lui le Mali est un pays qui a connu de nombreuses promesses non tenues, notamment celle de l’ancien président français François Hollande qui en 2013, déclarait vouloir « détruire le terrorisme » au Mali. Sept ans plus tard, non seulement le terrorisme n’a pas été éradiqué, mais il s’est étendu, et le sentiment d’abandon par l’armée française est palpable.

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En dépit de ces défis et des accusations, l’armée malienne reste résolue à protéger ses citoyens, en ciblant les groupes armés tout en respectant les droits de l’Homme et les lois internationales. Le chemin vers la paix est semé d’embûches, mais la détermination malienne est inébranlable.

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