Afrique: une banque bientôt lancée pour régler un problème majeur

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L’Afrique, un continent aux richesses énergétiques considérables, fait face à d’immenses défis dans la gestion et l’exploitation de ces ressources. Malgré un potentiel énorme en hydrocarbures et en énergies renouvelables, une grande partie de sa population demeure sans accès à l’énergie moderne ou à l’électricité. Cette situation paradoxale est exacerbée par la décision des pays occidentaux de réduire progressivement leur financement des énergies fossiles en Afrique, mettant en péril les projets énergétiques essentiels au développement du continent.

Face à cette problématique, une initiative majeure a été annoncée en mai 2022 : la création de la banque africaine de l’énergie. Portée par l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), cette banque est une réponse directe à la réduction des financements occidentaux. Elle vise à établir un équilibre entre les besoins énergétiques urgents de l’Afrique et les impératifs de l’atténuation du changement climatique.

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Plus d’un an après son annonce, les préparatifs de la banque progressent. Dr Omar Farouk Ibrahim, secrétaire général de l’APPO, a annoncé à la Tribune Afrique l’achèvement des négociations sur le traité d’établissement et la charte de la banque. Cette institution supranationale et financièrement indépendante attend maintenant la ratification par les pays membres.

Le projet de cette banque soulève des questions cruciales. Avec des réserves prouvées de plus de 125 milliards de barils de pétrole brut et plus de 650 trillions de pieds cubes de gaz naturel, l’Afrique se trouve à un carrefour. Comment peut-elle abandonner ces ressources alors que près de 900 millions de ses habitants n’ont accès à aucune forme d’énergie moderne et plus de 600 millions sont privés d’électricité? Dr Ibrahim insiste sur l’importance de développer ces ressources pour sortir les populations de la pauvreté énergétique, tout en soutenant une transition énergétique adaptée aux réalités africaines.

La compétition pour accueillir le siège de cette institution met en évidence l’importance stratégique du projet. Plusieurs pays souhaient accueillir cette banque. Il s’agit de l’Algérie, le Bénin, le Nigeria, l’Égypte, la Côte d’Ivoire, l’Afrique du Sud, et le Ghana, sont en lice, avec une décision finale prévue pour fin mars 2024.

Cette initiative est un symbole fort pour l’autonomie énergétique de l’Afrique et de sa volonté de prendre en main son destin dans un contexte mondial difficile. En anticipant la COP 28, la banque africaine de l’énergie se positionne comme un acteur clé dans le débat sur la transition énergétique mondiale, affirmant le rôle crucial de l’Afrique dans ce dialogue global.

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Une réponse

  1. Avatar de Jacques
    Jacques

    Les camerounais sont toujours absents, ou bien ils font de la yres haute stratégie, tranquillement allongés parallèles qu plafonds

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