La situation d’Air France au Mali n’a semble-t-il pas bougé. Et pourtant, un vent d’optimisme soufflait pour la compagnie française, alors qu’elle annonçait le mois dernier avec enthousiasme la reprise imminente de ses vols vers le Mali, après une suspension de deux mois due aux tensions dans la région du Sahel. Cependant, ce sentiment d’espoir a été de courte durée. Les autorités maliennes ayant brusquement annulé cette autorisation, une décision relayée par des hauts responsables maliens et un acteur du secteur aérien, tous sous couvert d’anonymat.
La compagnie aérienne, qui avait suspendu ses vols vers le Mali en août dernier, citant le coup d’État au Niger et la situation géopolitique au Sahel, ne pense pas pouvoir reprendre ses opérations avant mars 2024. Pour rappel, les autorités maliennes reprochent à Air France d’avoir unilatéralement interrompu ses vols, manquant de respect ainsi à ses clients maliens. Pour elles, il n’est pas question que la compagnie reprenne comme si de rien n’était.
Le revirement des autorités maliennes, ayant conduit à l’annulation de l’autorisation de vol, est attribué à une absence de consultation appropriée au sein de la hiérarchie gouvernementale. Dans une déclaration, Air France a indiqué que la reprise des vols était « reportée jusqu’à nouvel ordre« , faisant suite aux « demandes complémentaires des autorités maliennes« .
Les responsables maliens soulignent la nécessité d’une reprise des vols orchestrée de manière « responsable et coordonnée », respectant la souveraineté nationale. Le Mali et le Burkina Faso démontrent ainsi l’importance de la diplomatie, même dans les affaires économiques, particulièrement dans une région où les dynamiques interétatiques peuvent influencer rapidement les opérations aériennes.
Face à ces défis diplomatiques majeurs, Air France se retrouve dans une position délicate. La compagnie aérienne doit également composer avec les pays concernés pour maintenir des relations harmonieuses dans la région, une tâche d’autant plus essentielle dans un contexte de tensions géopolitiques.
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