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Bavures policières au Bénin : nécessité de rappeler les troupes à l’ordre

Un véhicule de la police républicaine

Ces dernières années, le peuple béninois a été témoin de plusieurs incidents impliquant les forces de l’ordre, occasionnant la mort, voire dans le meilleur des cas, des blessures parmi des civils qui ne sont pourtant pas en conflit avec la loi. Cette récurrence appelle à une régulation au sein des troupes.

Le dernier cas enregistré au Bénin est celui ayant entraîné la mort par balle d’une dame le 12 novembre à Ekpè. Les tirs mortels ont été attribués à un douanier poursuivant un contrebandier. Avant cela, un incident impliquant des agents de la police républicaine avait conduit à la mort du jeune Martin Hounga début septembre 2023, dans l’arrondissement de Hêvié, commune d’Abomey-Calavi, alors qu’il tentait de s’enfuir sur un taxi-moto poursuivi pour surcharge. Sa mort a suscité la colère des populations de Hêvié et des environs. De nombreux autres cas similaires ont été enregistrés ces trois dernières années.

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En effet, les habitants de la municipalité d’Abomey-Calavi ont été témoins d’une violente altercation avec un membre des Forces armées béninoises le jeudi 20 avril 2023. Cet incident a eu lieu lors d’une opération de déguerpissement des occupants illégaux des trottoirs menée par le préfet de l’Atlantique, Jean-Claude Codjia. Heureusement, aucune perte humaine n’a été enregistrée dans cet événement.

Le 21 août 2020, la commune de Ouaké, dans le département de la Donga, a été le théâtre d’une autre bavure policière. Un agent de police, faisant partie d’une patrouille du commissariat de Sèmèrè, a fait usage de son arme contre un véhicule transportant trois Togolais. L’altercation s’est soldée par la mort du chauffeur et d’un passager, tandis que le troisième occupant a subi des blessures graves.

Le 08 novembre 2020, trois jeunes ont été abattus à Tanguiéta. Des témoins affirment qu’ils étaient candidats à l’initiation de passage de classe d’âge des Waaba et ont été mortellement touchés par des tirs de la police républicaine. De plus, le vendredi 06 mars 2020, lors d’une patrouille de police à Djigbè, dans la commune de Zè, un militaire a perdu la vie après avoir été touché par une balle tirée par un policier. Ces événements dépeignent une série d’incidents graves.

Il est crucial de rappeler les troupes à l’ordre. Toutes ces tragédies liées à des bavures interpellent la conscience collective. La mission primordiale de l’armée et de la police est de protéger les civils et de défendre l’intégrité du territoire national. Il est impératif que le directeur de la police républicaine et les responsables de la douane et de l’armée rappellent fermement à leurs troupes l’usage adéquat des armes qui leur sont confiées par la République.

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Même lorsque des citoyens sont en conflit avec les lois, une procédure légale est prévue pour les traiter. L’issue des enquêtes menées sur de telles situations ainsi que les mesures disciplinaires prises à l’encontre des agents en uniforme impliqués devraient être communiquées à la population. Il est crucial de mettre fin à ces erreurs regrettables qui coûtent déjà trop de vies au Bénin. La situation doit être rectifiée de manière urgente.

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