La résurgence inattendue de la « Lettre à l’Amérique » de Ben Laden, initialement publiée en 2002, a provoqué un tumulte médiatique sur les réseaux sociaux. Ce manifeste, justifiant les attaques du 11 septembre 2001 aux États-Unis, a été ravivé par une vidéo postée sur TikTok, amplifiant les revendications de vengeance pour le peuple palestinien, fondées sur le soutien d’Israël par les États-Unis.
Cette réapparition a enflammé les débats et a semé la division au sein de la société américaine. La puissance des réseaux sociaux a été mise en exergue par la viralité immédiate de cette vidéo. En l’espace de trois jours, elle a été visionnée 14 millions de fois, provoquant des réactions contrastées.
Nombreux sont ceux qui, captivés par les paroles de Ben Laden, ont embrassé sa vision sans discernement, attribuant les attaques contre les Américains à la politique étrangère de leur gouvernement. La réaction en chaîne a été telle que le Guardian, site initial de publication de la lettre, a retiré le lien vers ce document, tentant d’atténuer la propagation de cette propagande. TikTok, réagissant trois jours plus tard, a supprimé le hashtag associé, mais la vidéo s’était déjà diffusée bien au-delà de ses frontières numériques.
Cette résurgence a exacerbé un clivage déjà profond dans la société américaine. Si une partie de la population continue de faire confiance à la politique étrangère de son gouvernement et aux médias conventionnels, une opposition vigoureuse, notamment la Génération Z, exprime son mécontentement dans les rues, exigeant un arrêt des hostilités et dénonçant les frappes sur les civils à Gaza.
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