Les travaux de construction des neuf marchés urbains sont déjà achevés pour certains. Ces marchés entièrement modernes font partie d’un vaste projet de construction de 35 marchés urbains et régionaux inscrit dans le Programme d’Actions du Gouvernement 2016-2021. Mais les infrastructures déjà réalisées ne sont toujours pas fonctionnelles.
Le projet de construction de ces marchés, lancé le 12 décembre 2019, et confié à l’entreprise ITB a déjà produit des résultats dans certaine communes. Dans la commune de Cotonou par exemple, les marchés de Mènontin, de Wologuèdè, de Gbégamey pour ne citer que ceux-là sont entièrement construits. Depuis quelques mois, ces marchés restent fermés aux usagers qui continuent de vendre ou d’acheter sur des espaces de fortunes aménagés pour la circonstance.
De très belles bâtisses dans lesquelles les Béninois auraient souhaité commencer par faire déjà leurs achats mais, qui sont toujours gardées fermées à l’usage. Du coup, on se demande ce qui entrave la mise en service de ces marchés déjà construits.
Cette interrogation est d’autant plus pertinente que l’objectif principal du projet de ces marchés construits dans le respect des standards internationaux, est d’offrir des espaces modernes et plus adaptés aux usagers pour faire leur commerce. Par leurs charpentes essentiellement métalliques et leur architecture de hall et d’échelle, de type R+1 pour la plupart et d’autres de plain-pied, ces infrastructures comportent des places plus confortables que les marchés existants avec des capacités d’accueil doublées et de nombreux avantages et commodités.
Les neuf marchés du lot 1 coûtant plus de 32 milliards de Francs CFA, c’est plus de 6000 mille places disponibles.Pourtant depuis environ un an que les travaux sont achevés pour certains, les usagers ne sont toujours pas relogés. Le porte-parole du gouvernement déclarait le 23 juillet dernier au cours d’un point de presse: « Vous n’attendrez plus aussi longtemps que vous êtes en train d’attendre c’est-à-dire le temps passé à attendre est forcément plus long que le temps que vous passerez à attendre l’ouverture ». Wilfried Léandre Houngbédji relève cependant que quand bien même, le gouvernement est aussi pressé de voir ces marchés s’animer, « le président ne veut pas qu’on fasse juste pour se faire applaudir ».
Du côté des potentiels usagers on évoque les conditions plutôt difficiles d’accès aux infrastructures.Il est donc compliqué de comprendre exactement ce qui retarde la mise en service de ces marchés. La question a même intéressé le député du parti de l’opposition Les Démocrates Joël Godonou qui a adressé 15 questions au gouvernement pour comprendre ce qui bloque la finalisation de ce : « programme de construction et de modernisation des marchés urbains et régionaux »Vivement que les entraves, s’ils en existaient, soient levées pour soulager les peines des usagers.
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