Le Bénin est en deuil aujourd’hui suite à la disparition d’une figure éminente, le Professeur émérite Codjo Hountondji, également connu sous le nom de Vazéo pour les intimes. Le décès du Professeur Hountondji, survenu hier dimanche dans son domicile parisien, a a laissé un vide immense au sein de la communauté académique béninoise et internationale et a suscité une onde de choc parmi ses collègues, ses étudiants et ses proches.
Les contributions remarquables du Professeur Hountondji à Sorbonne Université témoignent de son dévouement envers l’éducation et la recherche. Il était sur le point de diriger un colloque universitaire à Cotonou, en compagnie du célèbre Professeur Didier Raoult, selon nos informations. Le parcours académique du Professeur Hountondji remonte à ses années d’études exceptionnelles.
Ancien élève du Collège Catholique Père Aupiais, il a poursuivi ses études en biochimie à l’École Polytechnique de Palaiseau, où il a brillé en tant que professeur pendant de nombreuses années. Sa carrière l’a ensuite mené à enseigner à l’université Jussieu Paris VII, au département de Biochimie, avant de rejoindre la prestigieuse Sorbonne où il a terminé en tant que Professeur émérite. Son engagement envers la recherche en biochimie et sa supervision attentive de doctorants béninois témoignent de sa passion pour l’éducation et son désir de partager son savoir.
Au-delà de son influence académique, le Professeur Hountondji était une personnalité respectée et appréciée de ses pairs. Ses anciens camarades de promotion du collège, avec qui il a partagé des moments inoubliables, se souviennent de lui avec admiration et affection. Il entretenait une grande amitié avec feu Vincent Foly, le fondateur du journal La Nouvelle Tribune, qu’il admirait profondément.
Son esprit intellectuel et son dévouement envers la connaissance étaient des qualités qui l’ont distingué et ont laissé une empreinte indélébile dans le cœur de ceux qui l’ont connu. La communauté scientifique, tant béninoise que française, pleure aujourd’hui la perte d’un érudit exceptionnel. En ces moments difficiles, les hommages et les condoléances affluent pour honorer la mémoire du Professeur émérite Codjo Hountondji. Ci-dessous l’hommage d’un de ses fidèles amis du Collège Aupiais, Florentin Codo.
Mister Vazéo ou désormais Mystère Vazéo
Notre ami Martin Codjia m’avait appelé ce dimanche, en fin de matinée. « Florentin, va chez Vazéo voir pourquoi il ne m’a pas appelé avant-hier, ni même cette nuit. Alors que cet appel nocturne, il ne rate jamais. Où que nous soyons ».Disons-le tout de suite. Cette sollicitation n’est pas nouvelle. Elle n’a même rien d5’exceptionnel.Anjorin m’a assez souvent demandé d’aller chez Vazéo pour voir et surtout savoir pourquoi nous n’avons reçu ni coup de fil, ni aucun message de lui. Depuis, selon le temps de silence, une semaine ou deux.
Et j’y allais chaque fois qu’une telle demande m’est faite. Et je trouve toujours Vazéo Soit revenu de la clinique pour y avoir fait un court séjour. Soit de retour de Dieppe, absent pour quelques jours. Soit rentré au bercail après quelque « virée ».Mais je retrouve toujours Vazéo.Mais pas ce dimanche 19 novembre 2023. Car, le temps de la commande de mon Uber , Martin me rappelait déjà, pour me dire que l’aîné de Vazéo, Alexis, est arrivé chez son père …C’est ainsi que l’incroyable nouvelle m’est parvenue. Vazéo a tiré sans sommation. Je n’ajouterai pas « la révérence ». Cela ressemblera mieux à une assertion incomplète. Inachevée.
Comme restera inachevé le cours de nos vies avec ce « type ». Comme resteront inachevées la destinée, les hautes ambitions de ce scientifique. Inachevée la série des travaux qu’il n’a jamais cessé de nous expliquer. Inachevées cette suite de choses et de rêves, cette cascade d’énergies et de synergie qui fondent notre reste de vie avec cet individu éblouissant, mais si modeste dans l’âme. Je ne reviendrai pas sur sa vie. Beaucoup parmi nous l’ont partagée avec lui. L’ont vécue avec lui. En quelque sorte. D’une manière ou d’une autre.Je dirai simplement de lui comme je l’ai fait pour le regretté Père Alphonse Quenum.
Vazéo part à la rencontre de Dieu, de ce Dieu d’amour que nous avons connu dans la charité et la foi chrétiennes, deux piliers de l’éducation donnée au Collège Aupiais. Il part ainsi rejoindre la troupe des grands orateurs, la sainte bande de ceux qui pouvaient et savaient emplir un amphi, uniquement par la parole vive d’un cours sur le RIBOSOME.Alors Vazéo, pars ! Va, le Créateur t’attend pour les cours de biochimie qui durent éternellement. Salut Vieux Frère !
Ton ami Florentin
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