Le camp du parti au pouvoir a réagi après que l’ancien président béninois, Thomas Boni Yayi, a annoncé avoir demandé l’intervention de la communauté internationale pour prendre connaissance du cadre institutionnel, mis en place par le chef de l’État actuel, Patrice Talon. Cela, dans le cadre de l’organisation des élections générales de 2026, pour lesquelles il estime que l’opposition béninoise est mise de côté. « Je viens d’adresser une requête à l’Union Africaine, la CEDEAO, les partenaires bilatéraux et les autres de la communauté internationale les invitant à diligenter au Bénin une mission pour s’enquérir du cadre institutionnel mis en place par le Président Talon dans la perspective des élections générales de 2026 » avait-il écrit, sur sa page Facebook, tout en estimant que ce cadre n’est actuellement pas inclusif.
Le système a permis à son parti d’avoir 28 députés
Suite à cette annonce, le camp Talon a estimé que le Bénin ne traverse pas de crise institutionnelle qui justifierait une intervention de la communauté internationale. Dans une interview accordée au média RFI, les deux partis pro-Talon(UP et BR), ont rappelé à l’ancien chef de l’État, Boni Yayi, que le système qu’il critique aujourd’hui a permis à son parti d’avoir 28 députés au cours des dernières élections législatives. Pour la majorité au pouvoir, Boni Yayi tente de créer une crise artificielle.
Un partisan de la majorité s’est montré particulièrement indigné par l’approche du président des Démocrates. Il a rappelé l’élection présidentielle de 2011, où Boni Yayi avait été déclaré vainqueur dès le premier tour. Cette victoire avait été contestée à l’époque par son adversaire Adrien Houngbedji, qui avait évoqué des fraudes. Le soutien de Patrice Talon estime, par conséquent, que Boni Yayi n’est pas en position de parler « d’élection transparente et apaisée », compte tenu de ces précédents.
En ce qui concerne les critiques concernant l’absence de l’opposition au sein des organes chargés des élections, le porte-parole du gouvernement, Wilfried Léandre Houngbédji, a souligné qu’un membre des Forces Cauris pour un Bénin émergent (FCBE), qui étaient alors considérées comme faisant partie de l’opposition, se trouve dans la Commission électorale autonome.
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