Au cours de cette semaine, l’armée malienne a réussi à reconquérir la ville stratégique de Kidal. Après plusieurs années d’absence de cette ville, les forces armées maliennes (FAMAS) s’y sont de nouveau installées. Selon divers experts de la zone ouest-africaine, la reprise de Kidal pourrait constituer un tournant dans la lutte contre le terrorisme dans la région des trois frontières.
L’offensive vers Kidal a duré de nombreux jours et de violents combattants ont opposé les soldats maliens aux rebelles touaregs du CSP (Cadre stratégique permanent). Des sources affirment aussi que les éléments du groupe Wagner ont apporté un appui non négligeable aux FAMAS dans la reconquête de Kidal. Aussi, selon des informations rapportées par Radio France Internationale (RFI), le Burkina Faso et le Niger ont également contribué à ce succès militaire du Mali.
RFI a indiqué que Ouagadougou et Niamey ont mobilisé divers moyens pour assister l’armée du Mali. Le Niger aurait fait parvenir un ensemble d’avions militaire de combat alors que le Burkina aurait envoyé un drone militaire. Toujours d’après la radio française, des officiers des forces armées burkinabè et nigériennes ont pris position au niveau de la ville de Gao, où est stationné un centre de commandement des FAMAS.
Ce déploiement d’officiers avait pour objectif de faciliter et d’optimiser la progression des forces armées combattantes vers Kidal. Ce soutien du Burkina Faso et du Niger au Mali est la matérialisation de la charte de l’Alliance des États du Sahel (AES). Rappelons qu’il ya quelques mois, Ouagadougou, Niamey et Bamako ont décidé de joindre leurs efforts pour combattre le terrorisme et les mouvements rebelles.
La prise de Kidal s’est faite par étape. L’une des phases cruciales fut la bataille d’Anefis. Ce village a été le siège d’intenses combats entre les soldats maliens et les rebelles touaregs. Anefis, situé dans le cercle de Kidal échappait au contrôle des FAMAS depuis 2012. Après avoir pris Anefis, les forces armées nationales se sont réorganisées dans le but de mener la grande offensive sur Kidal. Pour le moment, ni les autorités maliennes ni les autorités nigériennes n’ont confirmé un éventuel appui à l’armée malienne dans la reconquête de Kidal.
Cependant, les gouvernements des deux pays ont adressé des messages de félicitation au régime de Bamako. Ibrahim Traoré, le président burkinabè avait notamment salué la vision et le leadership d’Assimi Goita dans le processus qui a permis la reprise de Kidal. Le Burkina Faso, le Mali et le Niger sont déterminés à mettre leurs forces ensemble pour endiguer la menace terroriste au sein de leur territoire. Dans un communiqué, le CSP a qualifié son retrait de Kidal de stratégique et parle d’une réorganisation de ses forces pour des échéances à venir.
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